La Société nationale d’eau et d’électricité (Senelec) avait assuré, après avoir annoncé l’augmentation du coût des frais mensuels, que seule une certaine partie de la population serait touchée.
Finalement, la réalité est tout autre. La majorité des Sénégalais, tous domaines sociaux confondus, subit les affres de cette mesure toujours contestée, relate l’Observateur. Allant à la rencontre de plusieurs citoyens, le quotidien a pu recueillir des avis édifiants.
Pour exemple, Abdou Fall, un retraité habitant Yeumbeul Comico (banlieue, ndlr), ne mâche pas ses mots : « je suis passé de moins de 50,000 à 125,000 FCFA. C’est inconcevable. Ceci est un manque de respect de la Senelec envers les populations ».
Pour certains, la facture a carrément quadruplé. Une augmentation démentielle, qui reste injustifiée pour beaucoup de personnes. D’ailleurs, la Senelec ne semble en aucun cas être préoccupée par les plaintes interminables des consommateurs, qui ont nommé cette phase « forfaiture de l’année ».
Aliou Sow, ancien ministre sous Wade et professeur d’université, est également victime de cette forfaiture pour en reprendre le terme. « On parle d’augmentation du coût de l’électricité mais elle a toujours été chère au Sénégal, comparée au revenu et au coût de la vie », se plaint-t-il. Sa facture s’élève désormais à plus de 400,000 FCFA. « Invraisemblable! », s’exclame ce dernier, affirmant que sa villa est de taille moyenne et qu’elle est généralement inoccupée. Et d’ajouter : « la Senelec n’a qu’à traquer les voleurs d’électricité au Sénégal. Des gens qui ont des villas plus grandes et avec trois fois plus d’occupants que la mienne, paient moins que moi. J’en ai la preuve », cite l’Observateur.
D’après Charles Faye, chroniqueur de « Jakarloo Bi » sur Tfm et énième victime de la Senelec, « il y a une augmentation d’au moins 30 à 40% par rapport à l’année dernière. Ils facturent comme ils veulent! ». Le bougre, dont la facture est passée de 74,900 à 224,000 FCFA, est tout simplement abasourdi, et pense que la situation empirera dans les mois à venir.
En attendant de voir l’évolution de la situation, la « forfaiture de l’année » n’en finit pas de faire jaser. Et ce, dans le déni le plus total de ses auteurs.
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