Kh. S. risque gros. La mise en cause a été déférée ce vendredi au parquet de palais de justice de Pikine. Elle est poursuivie pour infanticide par strangulation. L'affaire est sur toutes les lèvres au quartier Pikine Tally Boumack, en banlieue dakaroise, révèle Les Echos.
«Lundi 7 octobre dernier, la police [locale] apprend la mort suspecte d'un nouveau-né de sexe masculin dont le corps a été déposé durant la journée du vendredi 4 octobre au niveau de la morgue de l'hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff. Ainsi, [les limiers] montent au front et se rendent toutes affaires cessantes dans ladite morgue pour constater de visu les faits», rembobine le journal. Qui fait part d'une horrible découverte : celle de «traces de blessures visibles autour du cou» du bébé. Une enquête est ouverte. Les policiers interpellent dans ce cadre la mère, Kh. S. Interrogée, celle-ci affirme avoir été «alertée la veille du décès» par sa mère. Elle soutient, en versant de chaudes larmes, que sa mère lui a fait la remarque lorsque cette dernière donnait son bain au nourrisson, avance la source. Celle-ci souligne qu'elle sera enfoncée par les résultats de l'autopsie.
En effet, le rapport du médecin-légiste, réquisitionné par les enquêteurs, conclut à «un décès par strangulation mécanique». Soumise à un deuxième interrogatoire, la mère a fini par craquer. «Je l'ai étranglé à mort à l'aide d'un morceau de tissu. Après mon forfait, j'ai aussitôt jeté ledit morceau de tissu. J'ai agi de la sorte dans la soirée du vendredi 4 octobre dernier», confesse-t-elle, en larmes. C'est après, poursuit Kh. S, qu'elle a déposé le corps sur le lit. Il ne restait plus qu'à simuler : «[Elle] pousse soudain un cri de détresse à tout rompre et appelle sa mère au secours. Elle sanglote sans cesse, se jette au sol et se roule dans la poussière, hurlant que son nouveau-né ne bouge plus. La mère de la fille accourt, prend le bébé dans ses bras et fait le même constat. Elle le secoue et tente de le réanimer. [En vain]. La mère et la fille sautent dans un véhicule avec le bébé et filent droit au centre hospitalier Roi Baudoin de Guédiawaye», détaille le quotidien d'information.
Selon Les Echos, Kh. S. a expliqué avoir agi de la sorte à cause de son entraîneur de Karaté, P. M. S, qui est aussi son amant. «Il a réfuté la paternité de ma grossesse. Et pourtant, c'est bien lui qui m'a engrossé. [...]. Vu qu'il m'a laissé tomber, j'ai tué par strangulation [notre] enfant quatre jours après sa naissance", lâche-t-elle.
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