Les experts sont formels : les changements climatiques, l’urbanisation non-maîtrisée et la non-prise en compte du Plan national d’aménagement et de développement des territoires dans les stratégies nationales, constituent les causes racine du phénomène au Sénégal.
Encore un week-end de désolation à Dakar. Presque un mois, jour pour jour, après celles qui l’avait laissée sens dessus dessous, la capitale sénégalaise a renoué ce samedi avec les fortes pluies. Plusieurs quartiers sont inondés, de nombreux dégâts matériels ont été enregistrés et trois morts déplorées. La situation n’est pas près de s’arranger car, l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) annonce une première moitié de septembre pluvieuse.
Prenant la balle au bond, le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, avait recommandé la prudence aux populations, notamment sur les routes, et annoncé un renforcement des moyens d’évacuation des eaux dans le cadre de l’exécution du Plan ORSEC. Mais ces mesures d’urgence ne permettent de soulager que temporairement les populations. Pour espérer les mettre définitivement à l’abri, l’Etat doit aller plus loin et plus vite. En accélérant, d’une part, la mise en œuvre des mesures structurelles déjà adoptées et, d’autre part, la formulation et le lancement de celles envisagées.
Changements climatiques
Encore un week-end de désolation à Dakar. Presque un mois, jour pour jour, après celles qui l’avait laissée sens dessus dessous, la capitale sénégalaise a renoué ce samedi avec les fortes pluies. Plusieurs quartiers sont inondés, de nombreux dégâts matériels ont été enregistrés et trois morts déplorées. La situation n’est pas près de s’arranger car, l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) annonce une première moitié de septembre pluvieuse.
Prenant la balle au bond, le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, avait recommandé la prudence aux populations, notamment sur les routes, et annoncé un renforcement des moyens d’évacuation des eaux dans le cadre de l’exécution du Plan ORSEC. Mais ces mesures d’urgence ne permettent de soulager que temporairement les populations. Pour espérer les mettre définitivement à l’abri, l’Etat doit aller plus loin et plus vite. En accélérant, d’une part, la mise en œuvre des mesures structurelles déjà adoptées et, d’autre part, la formulation et le lancement de celles envisagées.
Changements climatiques
Les causes racine des inondations au Sénégal sont diverses, profondes et complexes. Les spécialistes pointent en premier lieu les changements climatiques. Ces variations des températures et des conditions météorologiques provoquent depuis quelques années des inondations meurtrières dans toutes les régions du monde.
Depuis juin, le Pakistan a enregistré plus de 1000 morts. Le Niger a récemment déploré 80 décès. Seize personnes ont perdu la vie, 36 sont disparues et plus 6000 ont été affectées par la récente montée des eaux dans une zone montagneuse de la province de Qinghai. Le Kentucky (Etats-Unis) a subi, début août, des inondations qui ont tué 37 individus. L’année dernière, au mois de juillet, des pluies diluviennes avaient causé plus de 200 décès et des milliards d’euros de dégâts en Belgique et en Allemagne. La liste des pays sinistrés n’est pas exhaustive.
Les changements climatiques seront au menu du sommet sur l’Adaptation en Afrique, prévu ce lundi à Rotterdam, aux Pays-Bas. Le Président Macky Sall prendra part à cette rencontre organisée par le Centre mondial pour l’Adaptation, en collaboration avec l'Union africaine, dont le Sénégal assure la présidence en exercice, la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds monétaire international (FMI), l'Initiative d’Adaptation pour l’Afrique et le Forum sur la vulnérabilité climatique.
Macky Sall, avec d’autres personnalités comme son homologue français, Emmanuel Macron, prendra la parole lors de ce sommet. Il ne manquera sûrement pas de reprendre son réquisitoire contre l’«injustice climatique» dont l’Afrique est victime. Le continent, en effet, paie le plus lourd tribut aux changements climatiques alors qu’il n’est responsable que 4% des émissions mondiales de CO2.
Urbanisation galopante
Depuis juin, le Pakistan a enregistré plus de 1000 morts. Le Niger a récemment déploré 80 décès. Seize personnes ont perdu la vie, 36 sont disparues et plus 6000 ont été affectées par la récente montée des eaux dans une zone montagneuse de la province de Qinghai. Le Kentucky (Etats-Unis) a subi, début août, des inondations qui ont tué 37 individus. L’année dernière, au mois de juillet, des pluies diluviennes avaient causé plus de 200 décès et des milliards d’euros de dégâts en Belgique et en Allemagne. La liste des pays sinistrés n’est pas exhaustive.
Les changements climatiques seront au menu du sommet sur l’Adaptation en Afrique, prévu ce lundi à Rotterdam, aux Pays-Bas. Le Président Macky Sall prendra part à cette rencontre organisée par le Centre mondial pour l’Adaptation, en collaboration avec l'Union africaine, dont le Sénégal assure la présidence en exercice, la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds monétaire international (FMI), l'Initiative d’Adaptation pour l’Afrique et le Forum sur la vulnérabilité climatique.
Macky Sall, avec d’autres personnalités comme son homologue français, Emmanuel Macron, prendra la parole lors de ce sommet. Il ne manquera sûrement pas de reprendre son réquisitoire contre l’«injustice climatique» dont l’Afrique est victime. Le continent, en effet, paie le plus lourd tribut aux changements climatiques alors qu’il n’est responsable que 4% des émissions mondiales de CO2.
Urbanisation galopante
Les changements climatiques ne sont pas la seule cause des inondations au Sénégal. Les spécialistes pointent également l’urbanisation non-maîtrisée. Ses conséquences les plus visibles sont l’obstruction des voies d’évacuation (naturelles ou construites) des eaux et la surutilisation des ouvrages d’assainissement. S’ajoutent les agressions sur le réseau d’évacuation des eaux et les constructions anarchiques, notamment au niveau des «zones inondables non constructibles».
«Les quartiers ‘coloniaux’ avaient une bonne structure en forme de damier avec un réseau de canalisation», se souvient, nostalgique, le directeur général de l’Agence national de l’aménagement du territoire (ANAT), Mamadou Djigo, dans un entretien avec L’Observateur. Aujourd’hui, le tableau est moins reluisant. «Le réseau d’eaux usées est conçu pour des maisons de taille moyenne alors qu’actuellement on constate partout, notamment à Dakar, des immeubles de plusieurs étages», regrette dans L’Observateur le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam.
Les branchements clandestins ainsi que les actes d’incivisme et de sabotage sont venus aggraver la situation. «Les gravats et matériaux de construction sont déposés sur le tracé du réseau, qui devient ainsi inaccessible, pointe le ministre. A cela il faut ajouter l’envahissement de ce réseau par du sable venu des travaux, sans compter la destruction des plaques fontes et des regards de visite par les gros porteurs.»
Récemment à Thiès, des sacs de sable ont été découverts dans le circuit des branchements de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS) dans la Cité du Rail.
Défaut de plan d’aménagement du territoire
«Les quartiers ‘coloniaux’ avaient une bonne structure en forme de damier avec un réseau de canalisation», se souvient, nostalgique, le directeur général de l’Agence national de l’aménagement du territoire (ANAT), Mamadou Djigo, dans un entretien avec L’Observateur. Aujourd’hui, le tableau est moins reluisant. «Le réseau d’eaux usées est conçu pour des maisons de taille moyenne alors qu’actuellement on constate partout, notamment à Dakar, des immeubles de plusieurs étages», regrette dans L’Observateur le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam.
Les branchements clandestins ainsi que les actes d’incivisme et de sabotage sont venus aggraver la situation. «Les gravats et matériaux de construction sont déposés sur le tracé du réseau, qui devient ainsi inaccessible, pointe le ministre. A cela il faut ajouter l’envahissement de ce réseau par du sable venu des travaux, sans compter la destruction des plaques fontes et des regards de visite par les gros porteurs.»
Récemment à Thiès, des sacs de sable ont été découverts dans le circuit des branchements de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS) dans la Cité du Rail.
Défaut de plan d’aménagement du territoire
Jusqu’en 2014, le Sénégal ne disposait pas de plan d’aménagement du territoire. Le premier plan du pays a été produit en 1997. Il a coûté 2 milliards de francs CFA et sa formulation a pris 20 ans. Il permettait de faire des projections sur plusieurs années aux plans démographique, géographique et de la disponibilité des ressources. En plus, il situait, notamment, les zones inondables non constructibles.
Malheureusement, sous Abdou Diouf et sous Abdoulaye Wade, ce plan restera dans les tiroirs. Conséquence, selon le directeur général de l’ANAT : «Les gens sont partis habiter dans des zones inondables. Comme Dakar continue d’être une zone attractive, les gens ont continué à venir et il n’y a plus d’espace.»
Macky Sall entend corriger le tir. Il a demandé au gouvernement de formuler le Plan décennal de gestion des inondations (2023-2033), en cohérence avec le Plan national d’aménagement et de développement des territoires (PNADT), qui a vu le jour en 2020.
Investissements massifs
Malheureusement, sous Abdou Diouf et sous Abdoulaye Wade, ce plan restera dans les tiroirs. Conséquence, selon le directeur général de l’ANAT : «Les gens sont partis habiter dans des zones inondables. Comme Dakar continue d’être une zone attractive, les gens ont continué à venir et il n’y a plus d’espace.»
Macky Sall entend corriger le tir. Il a demandé au gouvernement de formuler le Plan décennal de gestion des inondations (2023-2033), en cohérence avec le Plan national d’aménagement et de développement des territoires (PNADT), qui a vu le jour en 2020.
Investissements massifs
D’ici là, il invite les services concernés à accélérer la mise en œuvre de la seconde phase du Plan décennal de lutte contre les inondations (2012-2022). Lequel, malgré quelques ratés, a permis d’amortir les effets du phénomène. «De manière générale, fait remarquer le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, les efforts consentis à Dakar et dans d’autres régions comme Saint-Louis, Fatick, Kaolack, Kaffrine, Sédhiou, ont permis de réduire de manière significative les temps de rétention des eaux pluviales.»
Parallèlement, le gouvernement va adopter, avant le mois de décembre prochain, un nouveau programme d’investissements massifs en matière d’assainissement. Celui-ci va concerner exclusivement les eaux pluviales. Et, d’après les orientations de Macky Sall, il doit «intégrer des projets et zones prioritaires, selon la cartographie nationale des inondations, disponible, et les évaluations techniques et financières, réalisées».
Parallèlement, le gouvernement va adopter, avant le mois de décembre prochain, un nouveau programme d’investissements massifs en matière d’assainissement. Celui-ci va concerner exclusivement les eaux pluviales. Et, d’après les orientations de Macky Sall, il doit «intégrer des projets et zones prioritaires, selon la cartographie nationale des inondations, disponible, et les évaluations techniques et financières, réalisées».
21 Commentaires
Doro
En Septembre, 2022 (07:10 AM)Reply_author
En Septembre, 2022 (07:40 AM)Reply_author
En Septembre, 2022 (08:33 AM)Xeltu
En Septembre, 2022 (19:04 PM)Guitariste
En Septembre, 2022 (07:12 AM)Reply_author
En Septembre, 2022 (07:25 AM)Sénégal à L’abandon
En Septembre, 2022 (07:25 AM)'Bref, les sénégalais doivent sortir dans la rue et aller bloquer l'avion présidentiel pour obliger ce bouffon à rester dans le pays et à sortir de son palais et descendre dans la banlieue avec tout son gouvernement pour régler définitivement les problèmes des sénégalais. Parce qu'en plus des inondations, les sénégalais vivent en permanence dans la famine et ne mangent plus à leurs faims.
Un Article Particulièrement Ri
En Septembre, 2022 (07:54 AM)Reply_author
En Septembre, 2022 (08:30 AM)Maramine
En Septembre, 2022 (08:09 AM)Au final, il n'est jamais responsable de quoi que ce soit.
Inondations, ils accusent soit les populations d'avoir boucher volontairement les égouts avec des sacs de sable, soit ils accusent le changement climatique pour être dans le vraisemblable du moment.
Quand les prix augmentent, ils accusent les marchés internationaux;
Quand le chômage augmente, ils nous balancent : l'état ne peut pas créer des emplois pour tout le monde.
Quand la dette passe de 2700 à 14000 milliards en 10 ans ils disent que même les états-unis s'endettent sans te dire où va l'argent de la dette.
Quand les agressions font rage, ils répètent "l'État ne peut pas mettre un gendarme derrière chaque citoyen".
Quand on leur explique que la part du senegal est faible dans le partage des recettes d'exploitation de ses ressources naturelles, ils disent: "c'est normal, on a pas les moyens techniques pour exploiter" lol
C'est comme ça que ces bras cassés gouvernement depuis 60 ans. Pour eux être compétent c'est faire quelques écoles françaises, parler un français épuré, passer le plus d'années possible à ronronner autour du pouvoir et des privilèges du pouvoir avant de mourir. Très peu peuvent se glorifier d'avoir résolu un problème quotidien des sénégalais pendant leur piètre carrière politique
Amsa
En Septembre, 2022 (08:21 AM)Ce gouvernement est incapable de regler quoi que ce soit avec son regime de mal gouvernance. Ils sont depasses par l'ampleur des inondations. Avec ces milliards debourses la situation devient de plus en plus catostrophique dans tous les zones inondables. La mer n'a pas deborde, ni les fleuves, et ils ne peuvent pas regler la pluie. Ils sont incompetent......c'est tout l'incompetence.
Mustapha Hihihihihihii
En Septembre, 2022 (08:25 AM)Ou sont passés ces 750 milliards ? Ils doivent nous montrer les ouvrages les moyens techniques et autres avec des factures à l'appui
Je demande à son excellence le président Macky Sall si honnête et juste un homme de grande chaleur de probité morale un grand intellectuel mondialement reconnu de tout faire avant la fin de son mandat pour arrêter et mettre en prison les fonctionnaires qui ont détourné les 750 milliards destinés à lutter contre les inondations
Reply_author
En Septembre, 2022 (09:42 AM)Kakou
En Septembre, 2022 (11:32 AM)FAGN FAGN
FAGNING FAGNANG
SA WATHIA THIA!!!
EN SERERE CELA SIGNIFIE QUE SI TU ELIS UN PAUVRE UN BADOLA
UN VOLEUR DE MILLIARDS DE TERRE D 'ORYX DE POISSONS EN MER
NE SOIS PAS SURPRIS QU 'IL S' ENFUIT INVESTIR TOUT L' ARGENT VOLÉ AILLEURS LOIN DU SENEGAL
DE MENER LA BELLE VIE
ET DE T' ENVOYER DES PLUIES PROVOQUÉES QUI INONDENT LE PAYS ET QUI T' EMPECHE DE MANIFESTER TA COLÈRE
PCQUE TAA LOU LO DARA DARA!
AH ! WATHIATHIA!!!
QU' IL EST RUSÉ!
DIARR NA sounou Kaww !
Et les maladies conragieuses ne nous laisseront AUCUN RÉPIT!
COM CA LUI ET SA WATHIA ET SES wathiathiettes vont mener leurs voyages tout tranquillement!
NEDDO sénégalais
NOT KO BANDOUM !
Vraiment épuisés par cette gestion catastrophique du Senegal et des milliards par les nouvelles espèces de milliardaires sans remords
It
En Septembre, 2022 (11:50 AM)Participer à la Discussion