La Plate-forme des femmes pour la paix en Casamance (PFPC) impliquée depuis une dizaine d'années dans le processus pour un retour de la paix définitive dans cette zone Sud, a encore plaidé cette cause, " la promotion d'une culture de Paix ", ce samedi. Marquée par un conflit long de plus de quarante ans, la région de Ziguinchor a accueilli à cette occasion des femmes venues de Kolda, Sédhiou, de la Gambie et de la Guinée-Bissau.
«La Paix n'est pas simplement une absence de guerre ou de conflit. C'est aussi un état d'harmonie, de respect et de justice », a déclaré la Présidente du Conseil d'administration de la PFPC.
Ndeye Marie Thiam Diédhiou faisant mention du thème de cette année qu’est " Promouvoir une culture de Paix " a rappelé que la Paix nécessite un engagement actif .
Elle appelle, de ce fait, à dénoncer la violence sous toutes ses formes, à promouvoir le dialogue et à encourager la compréhension entre les différentes communautés quelles que soient leurs cultures et traditions.
La PFPC a aussi salué les multiples efforts consentis depuis 2016. Lesquels ont favorisé une accalmie notée depuis cette date en Casamance. Une démarche consécutive à une volonté politique réelle de dialogue, de concorde et de Paix entre l'État du Sénégal et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), selon la présidente.
« Un engagement soutenu et accompagné par les Organisations de la société civile (OSC), avec des initiatives pour un retour définitif à la Paix. Les résultats de cette accalmie sont visibles avec la situation qui prévaut actuellement au niveau de la région, où les armes se sont tues donnant l’espoir qu’une paix définitive est plus que jamais possible. Ce cessez-le-feu noté depuis, suivi en 2023 par le dépôt et destruction des armes de la faction de Diakaye est véritablement encourageant», a relaté Ndeye Marie Diédhiou Thiam.
Avant de poursuivre : «Malgré ce progrès de la pacification en Casamance, les défis d’une situation de post conflit sont à prendre en compte. Tel un enfant qui vient juste de découvrir le monde, vous conviendrez avec nous que la Paix a besoin d'une attention particulière, d'être bien entretenue afin qu'elle devienne durable. Ce processus nécessite plusieurs opérations combinées ».
Pour cela, la présidente du conseil d'administration de la Plate-forme des Femmes pour la Paix en Casamance relève l'obligation d'une bonne gestion des ressources naturelles, le renforcement de la cohésion sociale, le retour au bercail et l'intégration des personnes déplacées. Il s'y ajoute, la réinsertion des ex-combattants, l'amélioration des conditions de vies des zones impactées par le conflit, le renforcement du sentiment de sécurité à travers le déminage humanitaire,la prise en charge des victimes directes et indirectes de mine et le renforcement de la place des Femmes dans les instances de prise de décisions entre autres.
Cette journée a été présidée par la Ministre de la Famille et des Solidarités, Maïmouna Dièye, en présence du Préfet de Ziguinchor et d'autres autorités.
1 Commentaires
Umenna
En Septembre, 2024 (23:24 PM)Participer à la Discussion