
Le projet "Sécurité alimentaire et résilience des systèmes alimentaires" a été officiellement lancé, un an après le début de sa mise en œuvre en 2024. Financé par l’Union européenne à hauteur de 15 millions d’euros et exécuté par Enabel, ce programme couvre quatre régions : Kaffrine, Kaolack, Fatick et Tambacounda. Il vise à renforcer les filières céréalières, notamment le mil, le sorgho et le maïs, tout en mettant un accent particulier sur l’utilisation des engrais organiques pour améliorer la productivité agricole.
Selon Bassirou Sarr, chef du projet, « les résultats attendus sont de renforcer tous les facteurs de production, que ce soit les semences ou les intrants, d’améliorer durablement la production et la productivité en plaçant les organisations de producteurs au centre, afin qu’elles puissent fournir des services de qualité sous leur propre marque ». Il précise que le projet accompagne également les entreprises agroalimentaires sur les plans financier et technique pour leur permettre d’accéder à de nouveaux marchés et à des financements afin d’améliorer leurs productions.
Le projet cible 110 entreprises, dont une grande majorité est détenue et gérée par des femmes. « Plus de 90 % de ces entreprises sont dirigées par des femmes », souligne Bassirou Sarr, insistant sur l’importance de leur autonomisation économique. De plus, 300 associations villageoises d’épargne et de crédit (AVEC) seront mises en place, touchant près de 9 000 femmes. En parallèle, le projet prévoit l’accompagnement de 35 faîtières et 750 organisations de base, regroupant au total 48 000 producteurs dans les quatre régions concernées.
Présent lors du lancement, Samba Ndang, député et vice-président à l’Assemblée nationale, a salué cette initiative qui, selon lui, contribue directement au développement du pôle centre. « Ce projet arrive à point nommé, car il dote les producteurs et productrices de moyens très efficaces pour lutter contre la pauvreté, mais surtout pour assurer la sécurité alimentaire et envisager l’autosuffisance », a-t-il affirmé.
Pour sa part, Jean-Charles Faye, directeur exécutif du Fonds national de développement agro-sylvo-pastoral (FNDASP), a rappelé que son institution est chargée de l’exécution du volet services agricoles du projet. « Nous sommes responsables de la mise en œuvre du volet services agricoles pour accompagner les acteurs à partir d’une constitution sociale de la demande, en élaborant des projets de services agricoles afin d’adresser les questions essentielles liées à l’introduction d’innovations technologiques dans les filières prioritaires ciblées », a-t-il expliqué.
Ce projet s’inscrit dans une dynamique de renforcement du secteur agricole en améliorant les pratiques agricoles, la transformation des produits locaux et l’accès au financement des producteurs et productrices, avec pour objectif ultime de garantir la sécurité alimentaire et la résilience des systèmes agricoles dans le centre du Sénégal.

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