L’Union africaine (UA) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) ont annoncé mercredi avoir lancé la campagne “Mon nom est personne’’, dont le but, selon eux, est de promouvoir le droit des enfants à une identité légale.
Selon un communiqué conjoint de l’UA et de l’Unicef, le lancement de cette campagne a eu lieu à l’occasion de la commémoration mardi de la Journée de l’enfant africain, sur le thème : ‘’L’accès à des systèmes judiciaires amis des enfants en Afrique”.
Cette campagne ‘’est d’actualité’’ dans la mesure où ‘’les inquiétudes augmentent quant à la menace de voir reculer l’enregistrement des naissances à cause de la pandémie de la Covid-19’’.
Son objectif est de ‘’rallier les Etats membres de l’Union africaine autour d’une rapide mise en œuvre et d’un engagement en faveur de l’enregistrement universel des naissances pour tous les enfants d’ici à 2030, et de l’urgence de repositionner l’enregistrement civil et les statistiques vitales en Afrique, pour s’attaquer à l’indignité de l’invisibilité’’.
L’UA et l’Unicef estiment que ‘’les enfants dont la naissance n’a pas été enregistrée, et qui ne peuvent pas prouver leur âge, sont plus vulnérables à la marginalisation, à la discrimination, aux abus et aux risques associés en termes de protection, tels que le mariage des enfants, le travail des enfants, l’enrôlement dans des groupes et forces armés, et dans des trafics’’.
‘’Un système judiciaire ami des enfants se réfère à toutes les procédures de nature judiciaire ou administrative, formelle ou informelle, où les enfants sont en contact avec, ou sont impliqués dans des actions civiles, criminelles ou administratives.’’
‘’La numérisation de l’enregistrement des naissances a fait gagner des points dans un certain nombre de pays’’, souligne le communiqué.
L’Afrique a fait des progrès considérables durant ces dernières années pour améliorer les systèmes d’enregistrement civil et de statistiques vitales, l’enregistrement des naissances notamment, selon le texte.
Mais l’UA et l’Unicef estiment que les taux de progression actuels sont insuffisants pour atteindre l’objectif de développement durable d’une identité légale pour chaque enfant, dont l’enregistrement des naissances d’ici à 2030.
Aujourd’hui, l’enregistrement à la naissance des enfants de moins de 5 ans en Afrique est de 52%, selon l’Union africaine et le Fonds des Nations unies pour l’enfance.
Malgré ces progrès prometteurs, Marie-Pierre Poirier, directrice régionale de l’Unicef pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, estime que des mesures plus ambitieuses doivent être prises pour atteindre la couverture universelle en 2030.
La campagne nouvellement lancée met également en garde contre les risques que la pandémie de Covid-19 fait courir aux progrès récents, et qui pourraient être perdus.
La pandémie de coronavirus impacte à la fois les services de délivrance des enregistrements civils et l’utilisation de ces services, selon le communiqué.
ASG/ESF
0 Commentaires
Participer à la Discussion