Après Cheikh Mbacké Gadiaga (même s'il s'est finalement dédit), c'est Adama Gaye qui fait des révélations explosives sur le décès de Mamadou Moustapha Ba. Selon le journaliste, la mort de l'ancien ministre des Finances et du Budget est tout sauf naturel
"Moi, je pense que Moustapha Bâ a été tué. Il a été tué", répète-t-il sur la SEN TV. "Qui l'a tué ? Je ne sais pas, il faut creuser. Le procureur a ouvert une enquête, mais il faut qu'il aille jusqu'au bout. Parce que si cette histoire passe, personne ne sera en sécurité dans ce pays. Si des gens ont pu faire ça à un ancien ministre des Finances, imaginez ce qu'il peuvent faire", a déclaré le journaliste, qui dit connaître plusieurs proches de Moustapha Ba.
Pourquoi ?
Pourquoi quelqu'un voudrait-il la mort de Moustapha Ba ? A cette question, Adama Gaye a répondu : "Par ceux qui ne voudraient pas qu'il parle (...) Je pense qu'il était sur le point de parler". Le journaliste ajoute que l'ancien ministre devait avoir des informations confidentielles que certains ne voulaient pas qu'il partage. "Probablement des gens de l'ancien régime", répond-t-il à la journaliste qui lui demande s'il sous-entend que ce sont les membres du gouvernement précédent qui auraient éliminé Moustapha Ba.
Selon Adama Gaye, il a été expliqué que Mamadou Moustapha Ba a été retrouvé sous la rame d'un métro. Mais la famille de l'ancien ministre a réfuté cette thèse. "Les membres de la famille de Moustapha Ba m'ont contacté, ils sont en colère. Ils n'ont rien vu sur le corps qui montre des blessures. La famille veut que toute la lumière soit faite", dit-il.
Adama Gaye reproche aussi à l'Etat français d'avoir fermé les yeux, n'ouvrant aucune enquête pour une affaire qui semblait si grave et suspecte, impliquant qui plus est un haut fonctionnaire sénégalais.
11 Commentaires
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En Novembre, 2024 (12:42 PM)Deuv
En Novembre, 2024 (12:46 PM)Reply_author
En Novembre, 2024 (12:51 PM)Reply_author
En Novembre, 2024 (13:11 PM)Ah La Langue, La Pauvre Cachée
En Novembre, 2024 (13:45 PM)Reply_author
En Novembre, 2024 (14:50 PM)Reply_author
En Novembre, 2024 (14:55 PM)Les autorités françaises privilégieraient clairement la thèse du suicide. Selon les sources judiciaires citées par Africa Intelligence, les enregistrements des caméras de vidéosurveillance du métro parisien montrent que l'ancien ministre s'est jeté sous une rame, "sans l'intervention apparente d'un tiers". L'identification du corps, rendue complexe par son état, n'a été possible qu'après le signalement de sa disparition par son épouse le 23 octobre.
La justice sénégalaise, elle, maintient le mystère. Après avoir reçu le rapport français dans le cadre de l'entraide judiciaire, le parquet de Dakar a ordonné le 10 novembre l'ouverture d'une enquête, évoquant des "éléments qui sont de nature à attester que la mort n'est pas naturelle". La découverte d'une supposée plaie à la gorge alimente les suspicions des magistrats sénégalais qui, contrairement à leurs homologues français, n'excluent pas la piste criminelle.
Le contexte politique ajoute une dimension troublante à ce décès. Quelques jours avant sa mort, l'ancien ministre avait exprimé, d'après Africa Intelligence, ses craintes sur une boucle WhatsApp réunissant d'anciens membres du gouvernement. Il y affirmait selon le magazine que son téléphone avait été "cloné" et qu'il était "sous surveillance", déconseillant à ses anciens collègues de le contacter.
Ces appréhensions survenaient dans un climat de tensions avec le nouveau pouvoir. Le 27 septembre, le Premier ministre Ousmane Sonko avait publiquement mis en cause l'ancien ministre, l'accusant d'avoir manipulé les chiffres des finances publiques sous la présidence de Macky Sall. Le chef du gouvernement dénonçait alors une "corruption généralisée", révélant que le déficit budgétaire réel atteignait 10,4% du PIB, contre les 5,5% officiellement annoncés, et que la dette publique s'élevait à 76,3% du PIB au lieu des 65,9% déclarés.
La dépouille de Mamadou Moustapha Ba a été rapatriée à Dakar le 4 novembre, puis remise à sa famille qui l'a inhumée le 13 novembre dans son fief de Nioro du Rip, pendant que se poursuivent les investigations sur les circonstances exactes de sa disparition.
Guelewar
En Novembre, 2024 (11:52 AM)que c est l orientation de la réflexion de ADAMA
Gardigne
En Novembre, 2024 (11:55 AM)Eye
En Novembre, 2024 (12:00 PM)Rop
En Novembre, 2024 (12:45 PM)Si la lumière n'est pas mise sur cette affaire de m moustapha ba, la vie de bcp d'autorités est en jeu.
1. Le procureur a exigé une autopsie du corps du défunt en prétextant qu'il " dispose des informations " prouvant que la mort n'est pas naturelle
2. le PM a dit publiquement que les comptes publics ont été maquillés et cela ne peut se faire sans la complicité du ministre des finances
3. l'opinion publique a été surprise par la mort brusque du ministre en plein polémique sur le maquillage des chiffres .
En qui ce qui concerne le coupable de cet" assassinat , toutes les deux parties avaient intérêt au silence éternel du ministre , mais à regarder de plus près le gouvernement actuel en avait plus besoin car c'est à lui que revient la preuve de l'accusation , l'autre n'étant plus aux affaires , elle ne pouvait que contester les chiffres de SONKO en demandant aux gouvernants de publier les comptes certifiés par la Cour des comptes . Ensuite , si Mamadou Moustapha devait donner raison au Gouvernement, il le ferait le plus tôt possible, juste après la conférence de presse de SONKO et sur le sol national où il jouira de la protection des autorités . En conséquence s'il a été réellement "éliminé" , cela ne peut être que l'œuvre du Gouvernement actuel . Quant à la France , quel intérêt elle avait dans la disparition du ministre ? aucun, car n'étant concerné ni de près ou de loin par les finances publiques du Sénégal qu'elle ne gère pas pour créer un conflit diplomatique . En définitive la mort de Mamadou Moustapha ,si elle n'est pas naturelle , ne peut être imputée qu'au gouvernement actuel et particulièrement à des " taupes" qui travaillaient avec lui , des gens très proches de lui à l'époque . A la place de la famille, je mènerai mon enquête pour éclaircir cette affaire .
Adama Gaye Bayi Mandi Bi
En Novembre, 2024 (13:40 PM)Tidiane
En Novembre, 2024 (14:06 PM)Concernant la fin ou il reproche à l'Etat français de ne rien faire, c'est une reconnaissance de sa part. Pour que la justice française se saisisse de ce dossier il faudrait une commission rogatoire émise par la justice sénégalaise, pour qu'une enquête soit diligenté.
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