Un litige foncier oppose les autorités locales et les résidents du quartier Ndiassane de la commune de Pikine-Nord. Le collectif Sam Momel Pikine-Nord accuse l'ancien directeur de campagne de l'actuel maire d'avoir initié des travaux sur un site de 4 ha adjacent à l'Arène nationale sans autorisation.
Selon le communiqué du collectif, l'entrepreneur a démarré la construction d'un hangar de 72 m de long, 24 m de large et 7 m de haut pour le compte de la mairie, avec des ouvriers portant des dossards de la commune de Pikine-Nord. Interrogé, le maire a déclaré ne pas être au courant de ces travaux.
"Face à la pression des jeunes du quartier et des conseillers municipaux, la sous-préfète de Dagoudane a ordonné l'arrêt des travaux. Parallèlement, des recherches sont en cours pour déterminer les activités sur le site. Selon certaines informations, l'entreprise XERUS est impliquée dans l'aménagement du site pour la commune, avec des plans incluant des infrastructures collectives et la vente de 98 terrains à usage d'habitation", déclare le collectif.
Le collectif dit avoir rencontré le directeur général des Domaines Modou Guèye, qui a confirmé que le site appartient à l'État et que des négociations étaient déjà avancées entre la commune de Pikine-Nord et XERUS à son arrivée aux Domaines.
"Le lendemain, le collectif a rencontré M. Diallo, responsable de l'entreprise XERUS. Ce dernier a expliqué qu'il a mené les démarches pour que l'État cède le domaine à la commune de Pikine-Nord. Il a mentionné des investissements conséquents pour le remblayage et l'assainissement du site ainsi que des projets incluant une mosquée, un centre commercial et des terrains à usage d'habitation", souligne-t-il.
Cependant, le collectif a exprimé ses préoccupations, notamment l'absence d'études d'impact environnemental et les activités des entreprises C3ACIS SAS et FETRIX SARL sur le site. Certains conseillers municipaux soulignent que le conseil avait formellement retenu la réalisation d'infrastructures collectives et non la vente de terrains à usage d'habitation. Ils notent également l'absence de contrat formel entre la commune et XERUS, conformément à l'article 81 du Code général des collectivités territoriales. Il ajoute que la délibération du conseil municipal du 10 mars 2022, autorisant le maire à négocier avec des promoteurs, est également contestée, les conseillers affirmant que le maire devait revenir au conseil une fois les négociations terminées.
2 Commentaires
regatder moi ces chômeurs !!! A part vos maisons si vous en avez rien ne vous appartient ..... ces histoires de fonciers va bloquer tout investissement dans ce pays
Boi
En Mai, 2024 (02:06 AM)Participer à la Discussion