
Le Président Macky Sall ne veut rien laisser au hasard en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme. Lors de la rentrée des cours et tribunaux, il a ainsi annoncé la conception d’une loi sur la sécurité intérieure. Une loi qui a pour objectif de renforcer la sécurité dans le pays.
Cependant, celle-ci peut menacer la cohésion sociale au Sénégal, selon Ndiaga Guèye, président de l’Association des usagers des Tic (Asutic).
« D’une manière générale, on constate une tendance de plus en plus à la création d’une société de la surveillance de masse des Sénégalais à l’image de la Chine. Pour vous donner un exemple, les caméras de surveillance qu’on est en train d’installer partout dans toutes les grandes villes du Sénégal surtout à Dakar, sur la base de la lutte contre le terrorisme.
Aujourd’hui, cette société sénégalaise qu’on est en train de construire peut devenir un risque pour la cohésion sociale de demain parce qu’en mettant en place tous ces projets de surveillance de masse des Sénégalais, on peut créer des bases de données qui permettent de faire de la discrimination ou de la désinformation », soutient-il sur Iradio.
Pour éviter d’en arriver à cela, le spécialiste des questions de défense et de sécurité, Ousseynou Ka propose une concertation avec les hommes religieux. « Je pense que le plus important, c’est de coopérer avec les imams, ça permettra de lutter efficacement contre ce qu’on appelle le terrorisme ou l’intégrisme ».
Autre manquement qui peut découler de cette loi, selon Ndiaga Guèye, c’est la restriction de liberté fondamentale des citoyens sénégalais.
« Il est temps qu’on ait des concertations inclusives, des discussions sur ces projets du gouvernement parce que la tendance est véritablement inquiétante. On va vers une société de surveillance de masse à l’image de la Chine où les citoyens n’ont aucun droit », regrette-t-il.
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