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Un coût global de 115 millions de francs Cfa
Financée par l'Union européenne (Ue) pour un montant global de 115 millions de francs Cfa, cette ferme agricole moderne a été réalisée en 2019. Elle dispose d’un forage, d’un réseau d’irrigation goutte à goutte sur 10 hectares, d’un bloc agronomique constitué d’un bureau, d’un magasin, d’une aire de stockage et d’un espace de réunion. Elle s’étend sur une superficie de 15 hectares et polarise 10 villages. 30 bénéficiaires y sont installés dont 12 migrants de retour et 11 femmes. La ferme en est à sa première campagne agricole, selon son secrétaire général, Younoussa Danfa. Lequel est un migrant de retour au bercail.
«Une ferme modèle d’une agriculture modèle»
Selon le ministre de l’Agriculture, la ferme villageoise Naatangué de Némataba est une ferme «modèle d’une agriculture modèle». Parce que, soutient-il, elle donne des emplois «décents et rémunérés à des jeunes de la région de Kolda. Une agriculture modèle car elle se fait avec une «maîtrise» de l’eau. Ici, on cultive pendant toute l’année (12 mois/12) et les travailleurs sont rémunérés entre 1 et 3 millions de francs Cfa par an.
A en croire Moussa Baldé, cette ferme agricole va permettre aux jeunes de «rester chez eux, de travailler et de contribuer à l’émergence» du Sénégal.
Un projet de plus de 6 milliards de francs Cfa
Après avoir inauguré la ferme villageoise Naatangué de Némataba, le ministre et sa délégation se sont rendus aussi dans la commune de Saré Coli Salle (Vélingara). Ce, pour visiter une autre ferme agricole. Il s’agit, de la ferme familiale Naatangué de Hassana Mballo. Comme celle de Némataba, cette ferme a été financée également par l’Ue.
A noter que ces deux fermes agricoles ont été réalisées dans le cadre du Projet d’appui à la réduction de la migration à travers la création d’emplois ruraux au Sénégal (Pacersen). Il s’agit, d’un projet financé par l’Ue et dont la durée d’exécution est de quatre ans (2017-2020). D’un coût global de 6 milliards 500 millions de francs Cfa, ce projet a pour objectif général de contribuer à la réduction de la migration irrégulière à travers la réduction de la pauvreté et le soutien à la résilience dans les régions de Tambacounda, Kédougou, Kolda, Sédhiou, Louga, Diourbel et Kaffrine.
Spécifiquement, le projet vise à contribuer à la création d’emplois et de richesse dans ses zones d'intervention.
La ferme villageoise Naatangué de Némataba et la ferme familiale Naatangué de Hassana Mballo ont été réalisées dans la composante Sud-Est dudit projet, gérée par le Bureau technique de la coopération espagnole AECID. Cette composante intervient dans les régions de Kolda, Sédhiou et Kédougou où 70% des bénéficiaires du projet sont des jeunes et des femmes, et 25% de migrants de retour.
A rappeler que, dans sa période d’exécution, le projet avait prévu la réalisation de 197 fermes Naatangué, 47 fermes villageoises, 80 fermes familiales et 7 Waar wi. Chaque Waar wi est composée de 10 fermes familiales. Il a prévu également la création de 2 645 emplois directs dont 25% de migrants de retour (1480 pour la zone Centre-Ouest et 1165 pour la zone Sud-Est) et 5000 emplois indirects.
En début de soirée, le ministre et sa délégation ont assisté également à un grand spectacle de danses et de théâtre. Réalisé et présenté par l’École des Sabres de Toubab Dialaw, ce spectacle intitulé «Gueum sa bopp», conscientise les jeunes à rester, travailler et réussir chez soi.
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