L’Association des femmes magistrates du Sénégal (AFMS) a déroulé une journée de sensibilisation à l’égalité des droits en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à Ziguinchor, sur le « Maintien des filles à l’école et (la) féminisation des professions juridiques au Sénégal », ce week-end.
À cette occasion, les magistrates ont eu droit à une présentation sommaire du taux de décrochage ou de déperdition des élèves au niveau de la région de Ziguinchor, environ 18 %, renseigne l’IA.
Cependant, ce taux est plus important chez les garçons avec 20 % et seulement 10 % chez les filles au secondaire, selon Cheikh Faye, l'inspecteur d’académie de Ziguinchor. Il renseigne que les garçons n’ont plus la patience de faire des études longues et sont plus orientés vers des activités génératrices de revenues. Alors que chez les filles, le décrochage est lié à des questions d’équité en lien avec leur situation de vulnérabilité et des questions de droit. Les filles abandonnent l’école pour cause de violence, de mariage et de grossesse précoce, à une inadéquation des approches pédagogiques et des questions d’infrastructures. Ainsi, l’inspecteur d’académie juge cette approche des magistrates très pertinente.
Marie Odile Thiakane Ndiaye, la présidente de l’Association des magistrates du Sénégal, précise que cette campagne de sensibilisation au niveau des régions, démarrée par Ziguinchor, est menée afin d’intéresser les jeunes filles au métier du droit, en leur présentant des modèles de femmes avocates, juristes, magistrates. Madame Ndiaye explique que dans leur corporation, la gent féminine est faiblement représentée. « On est 102 magistrates sur presque 600 magistrats », apprend-elle.
Elle précise que leur démarche n’est pas seulement de se focaliser sur l’augmentation du nombre de filles dans les écoles et les universités ; il est question aussi d’œuvrer à la qualité de leur environnement et le renforcement de leurs compétences, d’où cette collaboration avec le PNUD.
L’adjoint au gouverneur chargé des affaires administratives, qui a présidé la rencontre au centre culturel de Ziguinchor, a salué l’engagement des femmes magistrates pour la promotion de la scolarisation des filles et de la féminisation des professions juridiques.
Pour Sidy Guissé Diongue, il faut continuer la sensibilisation pour le maintien des filles à l’école. Bien que beaucoup d’efforts soient réalisés pour la scolarisation des filles, mais leur maintien à l’école pose problème.
D'où l'invite aux nombreux élèves présents à se méfier des réseaux sociaux et à respecter parents, enseignants et professeurs, et d’éviter les actes de violence devenus récurrents.
« La violence est à bannir dans nos écoles. L’école est un sanctuaire d’amitié, de fraternité, de solidarité. L’école est un lieu de savoir. Ce n’est pas un lieu de violence », a martelé l'adjoint au gouverneur.
1 Commentaires
vous ne parlez jamais de la cause des bonnes, des écoles qi refusent de prendre des femmes voilées etc..
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