La Société africaine de Raffinage (SAR) semble se diriger tout droit vers une période de très haute tension. La cause ? Khadim Bâ, dont l'entreprise, Locafrique, détient les 34% de la société, a décidé de quitter le conseil d'administration.
Et selon les informations détenues par Seneweb, M. Bâ et Locafrique, risquent, dans un court avenir, de claquer la porte de la boîte et de vendre leurs actions. Une situation qui pourrait avoir des répercussions graves. Et pour le comprendre, il faut se replonger dans les conditions dans lesquelles Locafrique pénétrait l'actionnariat de la SAR.
La caution de 250 millions d'euros
En effet, quand il entrait dans l'actionnariat de la SAR, Saudi Binladin Group détenait 34% des actions. Dans le contrat, il était dit qu'une fois que les investissements attendus de lui étaient réalisés, il devait ensuite devenir l'actionnaire majoritaire. Puis, quand Locafrique a racheté Les parts de Saudi Binladin Group, c'est ce qui était attendu de lui.
En effet, quand Khadim Bâ et Locafrique arrivaient à la SAR, la société trainait déjà une lourde dette de 140 milliards auprès d'une banque de la place qui assurait le financement des importations de brut de la SAR. Une fois en place, M. Bâ a sécurisé une caution de 250 millions d'euros auprès de Coris Bank et d'autres établissements financiers au moment où aucune banque ne voulait financer ces importations.
Le pays risque gros
Il a ainsi réussi à sécuriser l'approvisionnement de la SAR en hydrocarbures. Puis, l'homme d'affaires a voulu assainir la boite. Mais, il s'est heurté à des résistances. Cet objectif de rendre la boîte plus transparente n'était pas partagé par tous. Ce qui prédit un avenir plus que sombre à l'entreprise. L'homme d'affaires a ainsi décidé de quitter, pour l'instant, le conseil d'administration.
Le danger aujourd'hui, c'est que le pays risque gros sur le plan énergétique. Avec le retrait de Locafrique, la Sar risque de perdre cette caution de 250 millions d'euros qui lui permet de sécuriser son approvisionnement. Ce qui risque de créer très rapidement des turbulences dans l'approvisionnement du pays en électricité et autres et placer l'État dans une situation très délicate. Et étant donné la situation financière actuelle de la SAR il sera difficile pour une autre banque de vouloir prendre des risques sur une société qui est financièrement est mal en point.
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