Dans une «Enquête» sur les pratiques mystiques visant les magistrats, pour faire pencher la balance de la justice, L’Observateur a donné la parole à des témoins directs ou indirects. Un garde pénitentiaire raconte.
«Les détenus sont très solidaires. Mais certains sont de grands charlatans. Souvent, ils formulent des prières ou recommandent des offrandes à leurs camarades d’infortune qui vont au tribunal pour être jugés.»
C’est par ces mots que F. B., garde pénitentiaire dans une prison de l’intérieur du pays, entame dans L’Observateur son témoignage sur les pratiques mystiques visant les magistrats dans les tribunaux.
Il se souvient d’un cas dont il a été un témoin direct : «Je me rappelle bien le comportement d’un jeune homme inculpé pour viol. Le jour de son audience en chambre criminelle, dès qu’il est entré dans le véhicule de l’administration pénitentiaire, il avait sa main collée à ses parties intimes. Lorsque nous sommes arrivés au tribunal, il s’est précipité pour prendre place dans un coin du box des accusés.»
Lorsqu’un collègue de F. B demande au détenu la raison de sa posture inhabituelle, ce dernier se confesse. «Il a répondu que son guide religieux lui a conseillé de ne pas se séparer des pépins de citron qu’il lui avait donné et qu’il gardait jalousement dans sa main, rapporte le garde pénitentiaire. Nous avons tous ri sous cape, car nous étions tous persuadés que cette pratique ne pourrait pas l’épargner d’une lourde peine car les faits à lui reprochés étaient constants…»
VOIR AUSSI Mystique au tribunal (1/2) : un juge de Saint-Louis témoignage
«Les détenus sont très solidaires. Mais certains sont de grands charlatans. Souvent, ils formulent des prières ou recommandent des offrandes à leurs camarades d’infortune qui vont au tribunal pour être jugés.»
C’est par ces mots que F. B., garde pénitentiaire dans une prison de l’intérieur du pays, entame dans L’Observateur son témoignage sur les pratiques mystiques visant les magistrats dans les tribunaux.
Il se souvient d’un cas dont il a été un témoin direct : «Je me rappelle bien le comportement d’un jeune homme inculpé pour viol. Le jour de son audience en chambre criminelle, dès qu’il est entré dans le véhicule de l’administration pénitentiaire, il avait sa main collée à ses parties intimes. Lorsque nous sommes arrivés au tribunal, il s’est précipité pour prendre place dans un coin du box des accusés.»
Lorsqu’un collègue de F. B demande au détenu la raison de sa posture inhabituelle, ce dernier se confesse. «Il a répondu que son guide religieux lui a conseillé de ne pas se séparer des pépins de citron qu’il lui avait donné et qu’il gardait jalousement dans sa main, rapporte le garde pénitentiaire. Nous avons tous ri sous cape, car nous étions tous persuadés que cette pratique ne pourrait pas l’épargner d’une lourde peine car les faits à lui reprochés étaient constants…»
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1 Commentaires
Redacteur En Chef
En Avril, 2024 (13:50 PM)Et Après ?
En Avril, 2024 (17:48 PM)Participer à la Discussion