Le Collectif des travailleurs de Aftu (Association de financement des professionnels du transport urbain), qui exploite l’essentiel des bus Tata, a décidé de paralyser le secteur du transport routier, ces trois prochains jours. Cela ne semble pas aller entre les dirigeants et les chauffeurs qui décident de boycotter le transport lundi, mardi et mercredi prochains.
Ces travailleurs réclament une hausse de leurs salaires. Ils revendiquent aussi un changement de leur statut, demandant à leurs employeurs de leur proposer des contrats de travail. Ce qui leur permettra de s’inscrire à la Caisse de sécurité sociale, déclare Saliou Gadiaga, le président du garage Torino de Keur Massar.
"Nous avons tardé à aller en grève, parce que depuis 2005, nous n'avons pas de contrat, ni d'IPM, sans parler de la Caisse de sécurité sociale. Nous sommes toujours obligés de faire des cotisations à chaque fois que l'un des chauffeurs a un souci de santé, chose qui n'est pas normale. Pire, nos agents reçoivent 5 000, voire 7 000 F CFA par jour, alors qu'ils roulent quasiment 18 heures et versent plus de 100 000 F CFA. On en a marre de cette situation. Nous ne voulons plus être payés quotidiennement, mais nous exigeons des virements mensuels", revendique-t-il.
Joint au téléphone par Seneweb, le président du garage Torino de Keur Massar pense qu'il faut se solidariser et respecter le mot d'ordre. "Il y a des défaillants dans le secteur du transport, ce qui fait qu'on ne nous prend pas au sérieux. Il y a souvent des rencontres entre les syndicalistes et les autorités, mais cela ne mène nulle part. Les autorités nous font des promesses qu'elles ne tiennent pas. Voilà pourquoi nous nous sommes engagés plus que jamais afin que nos problèmes soient résolus au plus vite. Je pense que si on se solidarise et que tout le monde respecte le mot d'ordre, on pourra parvenir à nos fins", lance Saliou Gadiaga .
Si, durant ces trois jours de mouvement d'humeur entamé ce 24 juillet, les autorités restent toujours aphones, un plan d'action va être mis en place. "Nous espérons que le gouvernement va prendre en compte nos griefs. À défaut de quoi, nous allons poursuivre la grève jusqu'à la résolution complète de nos revendications et peu importe le temps que ça prendra", menace le président du garage Torino de Keur Massar.
Dans cette lutte, le Syndicat national des transports routiers du Sénégal affilié à la CNTS a décidé d’accompagner ces chauffeurs dans leurs revendications qui tournent principalement autour du statut des chauffeurs, de la revalorisation des salaires et des conditions de travail précaires auxquelles ils font constamment face.
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