Les étudiants de l'université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis traversent une période difficile, en raison d'une grave pénurie d'eau qui sévit sur le campus. Ce qui a poussé les étudiants à dénoncer leur calvaire quotidien, alors que l'eau est devenue la denrée la plus précieuse sur le campus social.
Les étudiants s'inquiètent du temps considérable qu'ils doivent consacrer pour obtenir un simple seau d'eau, étant contraints de faire la queue pendant des heures. La Coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL) se dit consternée face à la persistance de cette pénurie d'eau, sans que des solutions structurelles soient proposées.
Les critiques portent également sur les autorités du Centre régional des oeuvres universitaires et sociales (Crous) qui, selon les étudiants, ne proposent que des solutions temporaires ou des esquisses de mesure qui ne se concrétisent jamais.
C'est pourquoi les étudiants restent déterminés à faire entendre leur voix et à maintenir la pression sur les autorités pour que le problème d'eau à l'UGB soit définitivement résolu. Ils appellent à une attention urgente et à des actions concrètes afin de garantir l'accès à l'eau pour tous les étudiants du campus.
Face à cette situation, la Sen'Eau reconnaît la pénurie, mais estime faire le maximum pour apporter des solutions. Alpha Sall, Directeur territorial de la Sen'Eau/Saint-Louis, explique : "Concernant la situation des étudiants de l’UGB, il y a d’abord lieu de préciser que la ville de Saint-Louis connaît depuis quelque temps une situation de déficit en offre de production et la demande, ce qui se traduit, surtout en cette période de canicule, par des perturbations allant de la baisse de la pression à un manque d'eau dans certains quartiers, notamment les quartiers périphériques, la zone de l'université, les quartiers de Nglallele, Diougop, Boudiouck et d'autres quartiers de Saint-Louis. Mais cela est pris en charge et piloté quotidiennement par la Sen'Eau grâce à des actions d'amélioration qui ont permis de maintenir une situation de déserte relativement correcte, surtout depuis la Tabaski. À cela s’ajoute la mobilisation de camions-citernes qui effectuent quotidiennement plusieurs centaines de rotations. Parmi ces rotations, une bonne partie est dédiée à l'université Gaston Berger", a-t-il expliqué.
Pour une solution durable, M. Sall a évoqué les grands projets de l'État qui pourraient régler définitivement le problème. "En termes de solutions structurelles, l'État, à travers la Sones, a des projets structurants, à savoir la construction d'une deuxième usine de traitement d'eau de 15 000 m3. Il y a également le projet d'urgence qui partira de Ndiouck Sall et qui est en phase de finalisation. Ce qui permettra d'impacter globalement toute la ville. Il y a aussi lieu de noter que le campus de l'université présente une spécificité, dans la mesure où le réseau intérieur est à la charge des autorités compétentes, à savoir le recteur et le Crous. Et ces réseaux présentent des défaillances qui impactent négativement sur la disponibilité de l'eau dans les villages de l'université. Il y a eu des recommandations fortes que les autorités universitaires doivent appliquer et mettre en œuvre pour permettre d'améliorer la situation de l'UGB en termes d'accès à l'eau. En attendant, ce que la Sen'Eau fait, nous assurons quotidiennement une disponibilité de l'eau, même s'il ne couvre pas l'ensemble des besoins. Nous mettons également à disposition une flotte de citernes qui vient en complément du volume livré à partir du réseau", soutient le directeur territorial de Sen'Eau/Saint-Louis.
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