Après l’adoption du pacte mondial sur les migrations sûres, ordonnées et régulières, le Sénégal a été choisi parmi les pays champions de ce pacte. Il fait partie des pays qui vont porter ce pacte qui bien que n’étant pas contraignant invite tous les Etats du monde à avoir des politiques sur le domaine migratoire. Dans ce sillage, un atelier s’est tenu ce mercredi 22 septembre à Dakar. La rencontre a vu la participation de six pays autour de la mise en œuvre du pacte mondial pour les migrations 2018 en Afrique. Ceci, avec la commission économique pour l’Afrique des Nations Unies et la coopération du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur et d’autres départements ministériels qui font partie du comité interministériel de lutte contre l’immigration irrégulière.
En effet, la formulation de la politique migratoire implique des importances multiformes. C’est d’ailleurs dans cette dynamique que la Cea a voulu travailler dans la problématique de la collecte des données. Ceci est un préalable pour une meilleure connaissance de la politique migratoire. « L’initiative est articulée autour de la mobilisation des ressources, mais également la réorientation de son investissement vers le secteur productif pour mieux éclairer les politiques publiques en matière de gestion migratoire. Il s’agit pour les six pays membres de cette initiative de la CEA de mutualiser leurs forces et partager les bonnes pratiques entre pays respectifs. Mais aussi mieux accompagner les flux migratoires qui peuvent avoir un impact dans la marche de la société », a expliqué Christian Assogba, Ambassadeur, directeur de cabinet du Secrétaire d’Etat auprès du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'extérieur.
Pour ce faire, il est important, note le directeur, « d’élaborer des plans nationaux de mise en œuvre mais aussi mettre sur place un réseau de partage de bonnes pratiques qui permettront aux Etats respectueux de disposer de stratégies communes et d’unir les voix pour promouvoir et défendre un discours sur la migration fondé sur des données et des éléments factuels, des politiques publiques modèles et éclairées et capables de répondre aux défis de plus en plus complexes auxquels nos pays font face. Il s’agira de compter sur des données fiables. Pour les autorités sénégalaises, cette nouvelle posture doit être accompagnée d’un nouveau discours, celui de l’importance des données statistiques qui apparaîssent plus que jamais essentielles.
«La mobilité étant un phénomène permanent et évolutif, la connaissance des flux migratoires devient indispensable pour mieux formuler les politiques publiques. La coopération entre ces pays africains procède de la nécessité d’assurer une mobilisation et engagement de la gestion. Quand on veut formuler des politiques publiques, il faut que ces politiques soient basées sur des faits bien renseignés. C’est là l’importance des statistiques », dit-il.
Dans la même dynamique, Khaled Hussein, Chef de section du bureau pour l’Afrique du Nord de la commission économique des Nations Unies pour l’Afrique affirme qu’il faut combiner les efforts pour une meilleure maîtrise du secteur. « Les Nations Unies soutiennent les pays dans la maîtrise du flux migratoire et surtout dans la collecte des données du secteur pour des statistiques fiables pour ce qui est du premier volet. Mais aussi, à connaître les compétences des migrants pour combler le fossé entre la demande des employeurs existants », conclut-il.
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