Il y a quelques jours, la «contradiction» était vive entre le Président Macky Sall qui a parlé, dans Financial Times, d’un report de deux ans de la production du premier baril de pétrole au Sénégal pour cause de la Covid-19 et la société Woodside (Sangomare) qui indiquait qu’elle était en bonne voie pour en produire en 2023. Le directeur général de la Société africaine de raffinage (Sar), qui écarte toute contradiction, soutient que Macky Sall et la société australienne parlent plutôt le même langage.
«La production est prévue entre 2022/2023. On a intégré les impacts de la pandémie et il y a ce glissement qui est encore contenu dans les fourchettes prévisionnelles parce que le vrai risque aurait été de n’avoir pas levé les fonds auparavant. Et le Sénégal a eu cette chance formidable d’avoir bouclé tout son processus avant que la pandémie n’inonde le monde en février. Nous sommes sécurisés parce que tous nos projets fonctionnent. Nous avons sécurisé l’approvisionnement à partir du Nigéria», a déclaré Serigne Mboup, dans l’émission Jury du dimanche sur Iradio.
Il ajoute: «En général, quand vous avez des découvertes en eaux profondes, vous avez 7 ans pour arriver au ‘first-oïl’. Le Sénégal a réussi une grande performance de pouvoir boucler en 4 ans tout ce processus avec des décisions qui avaient été prises mais surtout une volonté politique manifeste d’aller vite».
A ce titre, souligne le patron de la Sar, les décisions finales d’investissement sur des projets de plusieurs milliards de dollars avec des technologies complexes ont pu être bouclées pour Sangomar en janvier 2020 et pour Tortue en décembre 2018.
«C’est cela qui a permis de sécuriser le financement. La production du premier baril de pétrole ne subira qu’un léger glissement de quelques mois», s’est réjoui Serigne Mboup.
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