
La protection des données personnelles à l’ère du numérique n’est pas à négliger. D’ailleurs, le Sénégal tend vers un cadre législatif adapté aux évolutions technologiques. Il faut noter que de nouvelles menaces pèsent sur la sécurité des informations personnelles des citoyens.
C'est dans ce contexte qu'un webinaire a été organisé et a mis sur la table les défis liés à cette réforme. Des experts dans le domaine, qui ont mis sur pied une association africaine des données numériques, se sont penchés sur la question. ”L’un des principaux obstacles à l’évolution du cadre législatif sénégalais reste la lenteur du processus décisionnel. L’Administration et les instances législatives peinent à adopter des textes adaptés aux enjeux du numérique, retardant ainsi la mise en place de mesures de protection efficaces” a souligné le président Pape Fodé Dramé.
Par ailleurs, “la Convention de Malabo de 2014, censée constituer une référence en matière de cybersécurité et de protection des données en Afrique, s’avère inadaptée à certains aspects des défis actuels. Sa transposition dans le droit sénégalais doit être accompagnée d’une mise à jour pour garantir une protection efficace des données personnelles”, dit-il.
Selon le compte rendu de cette rencontre numérique, “au-delà de l’adaptation du cadre législatif, la question de la souveraineté numérique s’impose comme une problématique essentielle. La protection des données doit être pensée dans une logique de sécurisation des informations sensibles contre toute ingérence étrangère et les cybermenaces. Et s’assurer que les données des citoyens soient stockées et traitées sur le territoire national est un impératif pour garantir leur confidentialité et éviter les abus”.
Pour relever ces défis, il faut “renforcer la sensibilisation des citoyens et des entreprises sur l’importance de la protection des données, mener un plaidoyer actif auprès des autorités pour accélérer l’adoption de lois adaptées”.
Il s’agit, en outre, de développer des formations spécifiques sur la cybersécurité et la gestion des données personnelles, augmenter les moyens techniques et humains des organes de cybersécurité, garantir l’indépendance de l’autorité de protection des données pour éviter toute influence politique. S’y ajoutent le renforcement des sanctions en cas de violation des données personnelles et l’instauration de mécanismes de contrôle plus stricts pour prévenir les abus.
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