À l’occasion de la 28e commémoration du génocide des Tutsis du Rwanda perpétré en 1994, l’Ambassade du Sénégal à Kigali a lancé la première édition de «Mbaye Diagne Day» ou "Journée Mbaye Diagne".
Organisée conjointement avec le Bureau des Nations Unies au Rwanda, en collaboration avec le gouvernement rwandais, cette cérémonie était l’occasion pour les autorités de rendre un vibrant hommage aux victimes de cet événement malheureux, à travers la figure de feu Capitaine Mbaye Diagne. Officier de l’armée sénégalaise, observateur de l’ONU dans le cadre de la Minuar, il a sauvé, à mains nues, des centaines de personnes jusqu’à sa mort le 31 mai 1994.
Dans son allocution, informe le quotidien national Le Soleil, l’Ambassadeur Doudou Sow a justifié la tenue de cet hommage par la dimension du Capitaine Mbaye Diagne qui, selon lui, «incarnait au plus haut point les valeurs de l’armée et de la tradition sénégalaise, notamment le courage, l’altruisme, le don de soi, le sens du sacrifice, l’humanisme au vrai sens du terme».
M. Sow a mis en évidence le fait que le génocide contre les Tutsis au Rwanda «était une entreprise bien préparée et froidement planifiée depuis des années, avec des moyens humains et techniques orientés vers la destruction et la mort, puis cruellement exécutée, avec pour but déclaré d’exterminer des êtres humains sur la base unique de ce qu’ils étaient, et que l’attitude du capitaine Mbaye Diagne et de ses collègues et amis du contingent sénégalais a démontré leur grandeur d’âme, pour avoir osé, à mains nues, s’opposer aux génocidaires et exposer leurs vies pour en sauver d’autres".
C’est en cela, a ajouté le diplomate, qu’ils sont exemplaires, et que leur action et surtout le sacrifice ultime de Mbaye Diagne méritent d’être consignés dans les manuels d’histoire du monde entier, pour être enseignés aux jeunes générations, pour qu’il n’y ait plus de génocide nulle part ailleurs dans le monde.
Armés uniquement de leur courage et de leur sens de l’honneur, ces militaires sénégalais ont sauvé des centaines de vies et préservé des familles qui, depuis lors, à travers le triptyque «Mémoire-Unité-Renouveau» participent à bâtir un Rwanda de paix et de stabilité, dont les progrès économiques et sociaux, sous la houlette du leadership remarquable, de la vision progressiste et de la clairvoyance de ses plus hautes autorités, sont salués en Afrique et partout dans le monde.
Saluant la remise, par le Président Paul Kagamé, de la médaille «UMURINZI» au capitaine Mbaye Diagne en 2010, puis l’institution de la Medaille Capitane Mbaye Diagne pour acte de courage exceptionnel par les nations Unies en 2014, l’Ambassadeur Sow a terminé en martelant que l’idéologie du génocide doit être combattue avec force, partout et en tout temps, ainsi que le revisionnisme et le négationnisme, en même temps que leurs auteurs doivent être traduits devant la justice et sévèrement punis pour leurs crimes.
Mais en plus, a-t-il ajouté, pour paraphraser une citation célèbre, «l’idéologie du génocide ainsi que sa négation naissent dans l’esprit des hommes, donc c’est dans l’esprit des hommes qu’il faut les combattre», d’où l’importance de l’éducation, de la formation et de la sensibilisation des jeunes générations sur les dangers de telles abject ions. Il a, par ailleurs, annoncé la volonté des autorités sénégalaises de pérenniser cette journée d’hommage pour les années à venir.
À rappeler que la cérémonie s’est déroulée en présence de Mme Yacine Mar Diop, veuve de feu le capitaine, du Général Babacar Faye, ancien casque bleu au Rwanda à la même période et ami du défunt, du corps diplomatique accrédité au Rwanda, de représentants du gouvernement rwandais, les chefs d’agences du système des Nations Unies, du Colonel Mendicou Guèye, Directeur des Archives et du Patrimoine historique au ministère des Forces Armées et de nombreux invités dont des rescapés du Génocide sauvés par le Capitaine Mbaye Diagne
Organisée conjointement avec le Bureau des Nations Unies au Rwanda, en collaboration avec le gouvernement rwandais, cette cérémonie était l’occasion pour les autorités de rendre un vibrant hommage aux victimes de cet événement malheureux, à travers la figure de feu Capitaine Mbaye Diagne. Officier de l’armée sénégalaise, observateur de l’ONU dans le cadre de la Minuar, il a sauvé, à mains nues, des centaines de personnes jusqu’à sa mort le 31 mai 1994.
Dans son allocution, informe le quotidien national Le Soleil, l’Ambassadeur Doudou Sow a justifié la tenue de cet hommage par la dimension du Capitaine Mbaye Diagne qui, selon lui, «incarnait au plus haut point les valeurs de l’armée et de la tradition sénégalaise, notamment le courage, l’altruisme, le don de soi, le sens du sacrifice, l’humanisme au vrai sens du terme».
M. Sow a mis en évidence le fait que le génocide contre les Tutsis au Rwanda «était une entreprise bien préparée et froidement planifiée depuis des années, avec des moyens humains et techniques orientés vers la destruction et la mort, puis cruellement exécutée, avec pour but déclaré d’exterminer des êtres humains sur la base unique de ce qu’ils étaient, et que l’attitude du capitaine Mbaye Diagne et de ses collègues et amis du contingent sénégalais a démontré leur grandeur d’âme, pour avoir osé, à mains nues, s’opposer aux génocidaires et exposer leurs vies pour en sauver d’autres".
C’est en cela, a ajouté le diplomate, qu’ils sont exemplaires, et que leur action et surtout le sacrifice ultime de Mbaye Diagne méritent d’être consignés dans les manuels d’histoire du monde entier, pour être enseignés aux jeunes générations, pour qu’il n’y ait plus de génocide nulle part ailleurs dans le monde.
Armés uniquement de leur courage et de leur sens de l’honneur, ces militaires sénégalais ont sauvé des centaines de vies et préservé des familles qui, depuis lors, à travers le triptyque «Mémoire-Unité-Renouveau» participent à bâtir un Rwanda de paix et de stabilité, dont les progrès économiques et sociaux, sous la houlette du leadership remarquable, de la vision progressiste et de la clairvoyance de ses plus hautes autorités, sont salués en Afrique et partout dans le monde.
Saluant la remise, par le Président Paul Kagamé, de la médaille «UMURINZI» au capitaine Mbaye Diagne en 2010, puis l’institution de la Medaille Capitane Mbaye Diagne pour acte de courage exceptionnel par les nations Unies en 2014, l’Ambassadeur Sow a terminé en martelant que l’idéologie du génocide doit être combattue avec force, partout et en tout temps, ainsi que le revisionnisme et le négationnisme, en même temps que leurs auteurs doivent être traduits devant la justice et sévèrement punis pour leurs crimes.
Mais en plus, a-t-il ajouté, pour paraphraser une citation célèbre, «l’idéologie du génocide ainsi que sa négation naissent dans l’esprit des hommes, donc c’est dans l’esprit des hommes qu’il faut les combattre», d’où l’importance de l’éducation, de la formation et de la sensibilisation des jeunes générations sur les dangers de telles abject ions. Il a, par ailleurs, annoncé la volonté des autorités sénégalaises de pérenniser cette journée d’hommage pour les années à venir.
À rappeler que la cérémonie s’est déroulée en présence de Mme Yacine Mar Diop, veuve de feu le capitaine, du Général Babacar Faye, ancien casque bleu au Rwanda à la même période et ami du défunt, du corps diplomatique accrédité au Rwanda, de représentants du gouvernement rwandais, les chefs d’agences du système des Nations Unies, du Colonel Mendicou Guèye, Directeur des Archives et du Patrimoine historique au ministère des Forces Armées et de nombreux invités dont des rescapés du Génocide sauvés par le Capitaine Mbaye Diagne
5 Commentaires
Un hommage annuel officiel de son propre pays rendu bien après d'autres hommages (à ma connaissance en tout cas)
Le discours de l'ambassadeur (oups pardon, de SON EXCELLENCE... :-))), => pour rester dans les codes futiles et risibles de mes compatriotes ), de l'ambassadeur donc a l'air de bonne facture
"Capitaine Mbaye Diagne qui, selon lui, «incarnait au plus haut point les valeurs de l’armée et de la tradition sénégalaise, notamment le courage, l’altruisme, le don de soi, le sens du sacrifice, l’humanisme au vrai sens du terme»."
Le cas du Capitaine Diagne illustre un des rares cas où les valeurs promues par l'armée ont été inopérantes alors que celles de la tradition sénégalaise (ou simplement d'humanisme) l'ont été.
Comme quoi, il est bon parfois de désobéir
Birome
En Juin, 2022 (11:29 AM)Oussou Les Sous
En Juin, 2022 (12:53 PM)Paix à son âme et à ceux qui y ont été massacrés. Peut-être que lui, s'il était chef de contingent il aurait à tout prix passer outre et empêcher tout massacre dans son secteur. N'empêche que L'ONU et ses contingents ainsi que le contingent français avaient laissé faire. Dommage pour les pauvres, en regardant le journal télévisé, ils se faisaient découper à coups de machettes lentement et de manière sadique et on entendait leurs gémissements et puis plus rien.
Le comble qui peut faire pleurer était une déclaration de Boutros Ghali à ce sujet. Là j'ai eu à comprendre que ce monde est plein de monstres qui assistent froidement et de fous. C'est terrible.
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