
Comme ils s’y étaient engagés à travers leur plan social, les éléments français du Sénégal (EFS) ont réuni, ce 6 mars, au camp Geille de Ouakam, des dizaines d’entreprises, dans le cadre d’un forum des métiers. L’objectif de cette rencontre est de mettre en relation des employeurs locaux et le personnel civil sénégalais des EFS en instance de licenciement collectif, à la suite de la restitution prochaine (au mois de juillet) des bases françaises au Sénégal.
« Un peu plus de 60 entreprises locales ont répondu à notre appel. Elles se sont mobilisées ce matin pour venir au contact et rencontrer notre personnel civil qui jouit d’une très bonne réputation, pour avoir servi pendant de très longues années avec l’armée française. Donc, c’est une manifestation placée sous le signe de l’espoir, de la réflexion sur l’avenir », renseigne un officier des EFS.
Plusieurs domaines d’activités ont été représentés, allant de la restauration de l’hôtellerie, en passant par la grande distribution, le transport, l’assurance, le BTP, la logistique, la sécurité, entre autres. « Globalement, l’ensemble du panel des emplois aujourd’hui occupé par le personnel civil au sein des EFS qui ont potentiellement des interlocuteurs utiles pour pouvoir trouver des opportunités de reclassements », souligne-t-il.
Pour sa part, le personnel civil salue cette initiative des EFS qui, en plus d’avoir dégagé une enveloppe de plus d’un milliard de francs CFA pour solder les indemnités de licenciement, se soucient de leur reclassement. Chef de cuisine au cercle-mess des EFS depuis 36 ans, Cheikh Ndiaye appréhende désormais l’avenir avec plus de sérénité, après avoir discuté avec plusieurs représentants d’entreprises dans les stands dressés à l’esplanade du camp Geille.
« Après l’annonce de la fermeture du camp, c'était l’incertitude. Devoir quitter un poste qu’on occupe depuis 35 ans, ce n’est pas aussi simple. Mais le forum d’aujourd’hui nous a permis de retrouver l’espoir. C’est une belle initiative et on espère que cela aboutira à des offres d’emplois », déclare M. Ndiaye qui a déposé son CV dans plusieurs structures, ce matin.
D’autres employés, par contre, n’ont pas déposé de CV. C’est le cas de Sokhna Lala Cérafine Dia, contrôleur interne aux EFS. « Moi, je préfère arrêter. À un an de la retraite, il ne reste pas grand-chose. J’ai déposé les CV de mes enfants et de mes neveux, puisque c’était permis », confie-t-elle. À la place d’un reclassement, Lala préfère, à l’instar de quelques-uns de ses collègues, lancer sa propre entreprise. Dans cette perspective, les EFS ne comptent pas les laisser en rade.
« Ce volet création d’entreprises est également pris en charge par le plan social. Un appui à la formation leur est accordé. On va organiser avec l’Apix, qui est déjà présente aujourd’hui, une séquence d’information dans le détail pour les personnels civils qui souhaitent monter leur entreprise. Cela se fera en principe la semaine prochaine ou la semaine suivante », informe un officier des EFS.
10 Commentaires
Cette action sociale est inédite au Sénégal.
Bravo !
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il y a 7 heures (16:45 PM)Bocar
il y a 3 heures (20:07 PM)Reply_author
il y a 5 heures (19:00 PM)F
il y a 9 heures (14:29 PM)Babacar Ndoye
il y a 9 heures (14:40 PM)Ils devraient bien s'inspirer des militaires français qui ont été chassés du pays qui pourraient être dans des logiques de vengeance par rapport à leur personnel local, mais au contraire en plus de bien les indemniser cherchent à les recaser. C'est cela l'humanisme.
Reconnaissons une chose les blancs traitent leurs employés que nos entrepreneurs africains. Eux ils préfèrent envoyer leur argent à Touba, donner le hadia et faire des sacrifices couteux que de payer le travail fait, que de payer correctement leurs employés.
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il y a 8 heures (15:46 PM)Reply_author
il y a 5 heures (18:54 PM)Reply_author
il y a 5 heures (18:58 PM)C'est quel syndrome ? Le syndrome africain.
Senegalreck
il y a 7 heures (16:07 PM)Le ministre de la fonction publique et son collègue du travail doivent rencontrer toutes les structures qui menacent de licencier du personnel et leur inculquer ce savoir faire ce savoir être surtout si nous avons un destin commun.
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