Khadim Ba, patron de Locafrique, qui avait mis 250 millions de dollars sur la table pour garantir les importations de la Sar, s’est retiré du Conseil d’administration de la raffinerie. Et il envisage de quitter l’actionnariat, selon la presse.
Une information qui ne rassure pas les pétroliers du Sénégal. “Ça nous plonge dans une période d'incertitudes. On peut avoir peur qu’il y ait des perturbations, parce que c’est un acteur majeur”, s’inquiète Sékou Diaité, vice-président de l’Association sénégalaise des pétroliers.
Pour Diaité, cette décision est aussi regrettable, dans la mesure où c’est un Sénégalais qui avait pris tous les risques, bien que connaissant l’état de la Sar. “Il avait décidé d’investir dans un outil aussi stratégique pour son pays. C’est dommage qu’il se retire”, ajoute-t-il.
Toutefois, Diaité pense qu’il y a de quoi se calmer, car le pouvoir ne saurait fermer les yeux sur un dossier aussi sensible. “Ce qui est sûr, c’est que l’Etat ne laissera pas la situation perdurer. Nous n’avons qu’une seule raffinerie qui assure l’essentiel de l’approvisionnement du pays”, souligne-t-il.
La Sar assure, en effet, à peu près 50% des besoins du pays. “On parle de 50%, mais en réalité, c’est 40 à 45%”, précise Diaité.
Même si la situation est loin d’être alarmante, il y a toutefois nécessité à rester vigilant, car il y a déjà quelques signes d'inquiétudes. “Au moment où je vous parle, il y a un déficit de fourniture de l’essence pirogue, de l’essence ordinaire et du diesel oil utilisé par les boulangeries”, confie le vice-président de l’Asp.
Pour les véhicules, par contre, les comptes sont bons, avec un petit bémol. “Les rétrocessions d’essence véhicule ont un peu baissé par rapport aux commandes. Les volumes reçus ne sont pas exactement les volumes commandés. Peut-être que c’est stratégique, peut-être aussi qu’il y a un déficit. Mais ce qui est sûr, c’est que nous sommes dans une période d’incertitudes”, martèle-t-il.
A noter que le Sénégal compte à ce jour un peu plus de 800 stations service. Un secteur dans lequel le privé national est “très bien représenté”. En 2018, les nationaux concentraient 28% de la
distribution.
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