Un tremblement de terre est-il possible dans le pays ? Oui, si l’on en croit le vice-président de l'Observatoire citoyen du pétrole et du gaz (Ocig), Pr Adams Tidjani. Surtout, souligne-t-il, avec les futures opérations de production d’hydrocarbures.
Dans un article paru ce lundi dans la rubrique «Opinions & Débats» du journal Le Quotidien, le vice-président de l’Observatoire citoyen du pétrole et du gaz (OCIG), Pr Adams Tidjani, affirme que le Sénégal n’est pas à l’abri d’un séisme. Le propos peut paraître alarmiste, mais il devrait pousser les autorités à prendre les dispositions idoines pour parer à toute éventualité. D’autant que le tremblement de terre d’Al-Haouz au Maroc, avec ses près de 3000 morts, plus de 5000 blessés et ses importants dégâts matériels, rappelle qu’une telle catastrophe est dévastatrice pour un pays.
«D'aucuns diraient que cela est impossible au Sénégal, et pourtant notre pays se trouve dans une zone à risque, avance Pr Adams Tidjani. En effet, au large des côtes sénégalaises, se trouvent de nombreuses failles qui sont caractéristiques des zones volcaniques. On peut penser que ces failles sont inactives, il n'en est rien.»
Le vice-président de l’OCIG se base sur des calculs effectués il y a une trentaine d’années sur le littoral dakarois pour avancer sa thèse. «Dans les années 90, au Laboratoire des rayonnements naturels de la Faculté des sciences et techniques de l'Ucad, rembobine-t-il, nous menions une étude sur la mesure de concentration de radon sur la Corniche-Ouest de Dakar. À l'époque, avec des collègues français et américains, nous utilisions la mesure de la concentration du radon dans le sol pour la prévision des séismes.»
Pics de radon aux Almadies
Avant de dévoiler les résultats de cette étude, Pr Tidjani rappelle que «le radon est un gaz radioactif d'origine naturelle, inodore, incolore. Il provient de la désintégration de l'uranium et du radium présents dans la croûte terrestre. Plusieurs travaux de recherche ont montré qu'à l'approche d'un séisme, la concentration du radon émanant du sol augmente drastiquement, ce qui constitue un indicateur d'un phénomène sismique imminent».
L’expert poursuit : «Ainsi, lors de nos travaux, le rôle traceur du radon était utilisé pour suivre des sites volcaniques comme la Piton de la Fournaise aux îles de la Réunion et la faille de San Andreas en Californie. (…) Lors de campagnes de mesures effectuées aux Almadies, nous avions enregistré par deux fois des pics de radon de plusieurs dizaines de fois supérieurs à la normale ! Ce résultat traduisait indéniablement la survenance d'une activité sismique.»
Malheureusement, regrette le vice-président de l’OCIG, ce constat alarmant n’a pas été confirmé «avec les services étatiques, du fait de l'inexistence d'un monitoring de l'activité sismique de nos côtes et au large».
Exploitation pétrolière et mesures préventives
Ce risque de tremblement de terre s’est accentué avec les futures opérations de production d’hydrocarbures. «En effet, explique Pr Adams Tidjani, l'injection d'eaux usées issues de l'exploitation pétrolière provoque des tremblements de terre que l'on croyait ‘petits’. Dans le cas d'une exploitation offshore, ces petits tremblements de terre sont qualifiés de micro-tsunamis. Il vient d'être prouvé par une équipe de chercheurs (Ryan Schultz et al., Geophysical Research Letters, March 2023) de l'université de Stanford (Usa) que ces petits tremblements générés par l'exploitation pétrolière sont à l'origine du plus puissant tremblement de terre de l'histoire de l'Alberta (Canada).»
Ce séisme d’une magnitude de 5,6, survenu en novembre 2022, a été ressenti jusqu'à près de 650 kilomètres, rappelle l’expert. Ajoutant qu’il «a été attribué, par ces chercheurs, à l'activité pétrolière déployée dans la région».
Quelle attitude adopter face «ce risque ‘potentiel’» ? Réponse de Adams Tidjani : «Il serait bon que le Sénégal prenne des mesures préventives. (…) Par principe de précaution, il faut tout d'abord identifier et cartographier l'activité sismique au large des côtes sénégalaises et par la suite, procéder à un monitoring systématique de cette activité sismique, surtout autour des blocs d'exploitation.»
Dans un article paru ce lundi dans la rubrique «Opinions & Débats» du journal Le Quotidien, le vice-président de l’Observatoire citoyen du pétrole et du gaz (OCIG), Pr Adams Tidjani, affirme que le Sénégal n’est pas à l’abri d’un séisme. Le propos peut paraître alarmiste, mais il devrait pousser les autorités à prendre les dispositions idoines pour parer à toute éventualité. D’autant que le tremblement de terre d’Al-Haouz au Maroc, avec ses près de 3000 morts, plus de 5000 blessés et ses importants dégâts matériels, rappelle qu’une telle catastrophe est dévastatrice pour un pays.
«D'aucuns diraient que cela est impossible au Sénégal, et pourtant notre pays se trouve dans une zone à risque, avance Pr Adams Tidjani. En effet, au large des côtes sénégalaises, se trouvent de nombreuses failles qui sont caractéristiques des zones volcaniques. On peut penser que ces failles sont inactives, il n'en est rien.»
Le vice-président de l’OCIG se base sur des calculs effectués il y a une trentaine d’années sur le littoral dakarois pour avancer sa thèse. «Dans les années 90, au Laboratoire des rayonnements naturels de la Faculté des sciences et techniques de l'Ucad, rembobine-t-il, nous menions une étude sur la mesure de concentration de radon sur la Corniche-Ouest de Dakar. À l'époque, avec des collègues français et américains, nous utilisions la mesure de la concentration du radon dans le sol pour la prévision des séismes.»
Pics de radon aux Almadies
Avant de dévoiler les résultats de cette étude, Pr Tidjani rappelle que «le radon est un gaz radioactif d'origine naturelle, inodore, incolore. Il provient de la désintégration de l'uranium et du radium présents dans la croûte terrestre. Plusieurs travaux de recherche ont montré qu'à l'approche d'un séisme, la concentration du radon émanant du sol augmente drastiquement, ce qui constitue un indicateur d'un phénomène sismique imminent».
L’expert poursuit : «Ainsi, lors de nos travaux, le rôle traceur du radon était utilisé pour suivre des sites volcaniques comme la Piton de la Fournaise aux îles de la Réunion et la faille de San Andreas en Californie. (…) Lors de campagnes de mesures effectuées aux Almadies, nous avions enregistré par deux fois des pics de radon de plusieurs dizaines de fois supérieurs à la normale ! Ce résultat traduisait indéniablement la survenance d'une activité sismique.»
Malheureusement, regrette le vice-président de l’OCIG, ce constat alarmant n’a pas été confirmé «avec les services étatiques, du fait de l'inexistence d'un monitoring de l'activité sismique de nos côtes et au large».
Exploitation pétrolière et mesures préventives
Ce risque de tremblement de terre s’est accentué avec les futures opérations de production d’hydrocarbures. «En effet, explique Pr Adams Tidjani, l'injection d'eaux usées issues de l'exploitation pétrolière provoque des tremblements de terre que l'on croyait ‘petits’. Dans le cas d'une exploitation offshore, ces petits tremblements de terre sont qualifiés de micro-tsunamis. Il vient d'être prouvé par une équipe de chercheurs (Ryan Schultz et al., Geophysical Research Letters, March 2023) de l'université de Stanford (Usa) que ces petits tremblements générés par l'exploitation pétrolière sont à l'origine du plus puissant tremblement de terre de l'histoire de l'Alberta (Canada).»
Ce séisme d’une magnitude de 5,6, survenu en novembre 2022, a été ressenti jusqu'à près de 650 kilomètres, rappelle l’expert. Ajoutant qu’il «a été attribué, par ces chercheurs, à l'activité pétrolière déployée dans la région».
Quelle attitude adopter face «ce risque ‘potentiel’» ? Réponse de Adams Tidjani : «Il serait bon que le Sénégal prenne des mesures préventives. (…) Par principe de précaution, il faut tout d'abord identifier et cartographier l'activité sismique au large des côtes sénégalaises et par la suite, procéder à un monitoring systématique de cette activité sismique, surtout autour des blocs d'exploitation.»
31 Commentaires
Reply_author
En Septembre, 2023 (07:19 AM)Reply_author
En Septembre, 2023 (07:37 AM)Reply_author
En Septembre, 2023 (08:26 AM)Reply_author
En Septembre, 2023 (08:58 AM)- Le premier qui dit que comme le Nigéria production de pétrole n'en a pas donc le Sénégal ne peut pas en avoir, et pourtant le Sénégal à des mamelles volcaniques certes dormantes qui n'existent pas au Nigéria...
- Le second confond années 90 et l'an 1990...je peux rien pour lui à part de la pitié
- Le troisième, toujours traumatisé par la puissance de PASTEF confond tout avec les patriotes, comme son Dieu Macky ou ces diciples, Antoine gnak Diom, pour eux meme la pluie c'est Pastef qui est derriere... on croirait que les Patriotes sont les voisins de Dieu pour décider de l'avenir du pays...bref de vrais fous !
La Nature à Son Agenda Secret
En Septembre, 2023 (09:25 AM)Reply_authorbadz
En Septembre, 2023 (10:46 AM)Pendule A L'heure
En Septembre, 2023 (11:25 AM)Par simple geoingerie il est possible de déclencher des pseudos "catastrophes naturelles" (inondations, séisme, secheresse, irruption volcanique, etc) dans les pays qui refusent de s'aligner. C'est du geoterrorisme !
Les impérialistes voleurs ne vont pas hésiter à semer le désordre et créer des catastrophes pour mieux s'accaparer facilement des ressources !
Le dernier exemple : Regardez la lybie !
Reply_author
En Septembre, 2023 (12:01 PM)Reply_author
En Septembre, 2023 (12:35 PM)Reply_author
En Septembre, 2023 (00:22 AM)Reply_author
En Septembre, 2023 (09:29 AM)Reply_author
En Septembre, 2023 (08:09 AM)Jhoony
En Septembre, 2023 (07:29 AM)92330
En Septembre, 2023 (07:51 AM)Un tremblement de terre c'est une catastrophe très grave avec des conséquences très lourdes. Soyez plus intelligents que ça!!!
Vollikan
En Septembre, 2023 (07:59 AM)Et rien n'est arrivé.
Prions pour que ça s'arrête là.
Et tais toi un peu
guénou golo bath mala, akk say prédictions, nghappouth
comme seisme mo khew, fougnou diarr rakk trouvelgnou des antécédents sismiques
Lokh
En Septembre, 2023 (08:13 AM)Reply_author
En Septembre, 2023 (09:07 AM)Eurêka !
En Septembre, 2023 (09:54 AM)Xxx
En Septembre, 2023 (08:17 AM)Moi
En Septembre, 2023 (08:35 AM)Ces mercenaires scientifiques, en collaboration avec les autorités gouvernementales, peuvent promouvoir des théories qui suscitent la méfiance envers la science et les projets scientifiques, en utilisant des informations trompeuses. Ils sont en fait entrain de nous préparer à des éventuelles troubles sismiques dans des zones riches en pétroles.
Sutura
En Septembre, 2023 (09:20 AM)La Parole dit que si Dieu lui même ne veille sur le pays, ceux qui y veillent, veillent en vain. Nous pouvons avoir les meilleurs experts en tout, en sismologie, etc. Mais le meilleur expert est Dieu. Il est celui qui tient ce monde dans ses mains. Il est le meilleur prévisioniste.
Feux de forêts au Canada, en Europe du sud, inondations en Chine continentale, à Hong-Kong, tempêtes en Grèce, en Libye, en Arabie, tsunami en Afrique du sud (vu les images terrifiantes hier)... Notre monde n'est plus sûr du tout.
Les calamités, les catastrophes que nous avons vues, enregistrées, entre fin août et septembre 2023 dépassent très largement en volume et en intensité ce qui arrive habituellement en solstice d'été pour ceux qui savent et comprennent.
Dieu est celui qui protége le Sénégal, sinon nous ne sommes pas à 100% à l'abri de toutes ces phénomènes géologiques ou météorologiques que nous voyons en ce moment.
Ce tsunami en Afrique du Sud, il y a quelque jour, a pris tout le monde de court. Ça été soudain et en quelques petites minutes tout était fini causant de grandes destructions.
La Bible dit que ces choses arriveront partout.
Ben
En Septembre, 2023 (09:33 AM)Amine
Anonyme
En Septembre, 2023 (09:52 AM)Macky Korr Marieme Faye
En Septembre, 2023 (09:54 AM)Gongarek
En Septembre, 2023 (10:24 AM)Analyste
En Septembre, 2023 (12:22 PM)Cheikh
En Septembre, 2023 (12:32 PM)Si vous regardez l'historique des séismes en Afrique, vous verrez que deux séismes se sont produits au large des côtes de Pikine en 1986 et en 2011. La distance entre Pikine et l'épicentre de ces tremblement de terre variait aux alentours 100 et 200km avec des magnitudes de 4 à 5.
L'étude des ces deux séismes en la corrélation des séismes au Maroc peut permettre de prédire à partir de quels moment une autre activité sismique peut se reproduire au large de Pikine.
Dans tous les cas, comme disait Professeur Adams Tidjani, il faut inviter l'état du Sénégal à financer la mesure des activités sismiques au senegal et cartographier les zones à risque.
Agnil Malack
En Septembre, 2023 (13:52 PM)Ahbon
En Septembre, 2023 (01:38 AM)GUINEENS YI DIEUL SOUNIOU REWWWWW
D
En Septembre, 2023 (09:44 AM)Il sait Bien c quil dit
Vivra verra
C pour sa lamerique nexploite pas leur petrol ils savent Bien les risques
Draingue
En Septembre, 2023 (12:08 PM)Engagé
En Septembre, 2023 (21:22 PM)Buzz pour un Financement
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