Les procureurs de quatorze Etats américains ont assigné TikTok en justice mardi, accusant le réseau social de porter atteinte à la santé mentale de ses jeunes utilisateurs et de collecter des données personnelles sans autorisation.
Ils reprochent notamment à la plateforme "d'utiliser des fonctionnalités addictives pour pousser les utilisateurs à rester plus longtemps, ce qui a des conséquences négatives sur leur santé mentale", selon un communiqué conjoint.
Les procureurs évoquent, entre autres, les notifications à toute heure, l'enchaînement systématique des vidéos les unes après les autres ou des "contenus destinés à attirer l'attention".
"Nous sommes en désaccord avec ces allégations, dont beaucoup nous semblent fausses et trompeuses", a réagi un porte-parole de TikTok auprès de l'AFP.
Le groupe se targue d'avoir mis en place "un dispositif de protection solide" pour les jeunes utilisateurs et rappelle y avoir ajouté d'autres barrières, comme le dispositif par défaut pour les moins de 16 ans.
Ce dernier empêche ces usagers d'utiliser la messagerie ou fait en sorte que le contenu qu'ils postent n'apparaisse pas dans le fil vidéo d'un utilisateur inconnu.
Le groupe a qualifié de "décevante" la décision de saisir la justice "plutôt que de travailler avec nous à des solutions constructives aux défis qui se posent à toute une industrie".
Outre la Californie et l'Etat de New York, se sont joints à la procédure l'Illinois, le Kentucky, le Massachusetts, le Mississippi, le New Jersey, la Caroline du Nord, la Louisiane, le District of Columbia (juridiction de la capitale fédérale Washington), l'Oregon, la Caroline du Sud, le Vermont et l'Etat de Washington.
Des actions similaires ont déjà été lancées par l'Utah, le Nebraska, le Kansas, le New Hampshire, l'Iowa et l'Arkansas.
Le Texas a également saisi la justice, la semaine dernière, contre la filiale du groupe chinois ByteDance, qu'elle taxe de vendre des données personnelles d'utilisateurs mineurs.
Début août, le ministère de la Justice (DOJ) avait attaqué TikTok sur les mêmes bases.
L'Agence américaine de protection des consommateurs, la FTC, avait effectué en juin un signalement au DOJ au sujet d'une possible infraction à la loi dite COPPA (Children's Online Privacy Protection Act), adoptée en 1998.
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