Avec la découverte du pétrole et du gaz, les femmes doivent prendre d’assaut le secteur extractif pour se positionner non seulement dans les instances de gouvernance mais pour être incontournables dans les prises de décision. Ce plaidoyer est porté par 25 organisations féminines qui procédaient à l’élaboration de leur rapport annuel.
Dans le cadre du projet Voix et leadership des femmes au Sénégal, qui prend en compte les valeurs féministes, notamment l’inclusion, la participation et le renforcement du pouvoir des femmes, une rencontre annuelle de bilan de programmation s'est tenue à Saly.
Âge légal du mariage
Au cours de cette rencontre annuelle, l'âge légal du mariage était aussi au menu des débats. Pour Oumou Kaltom Sarr, l'âge du mariage devrait être revu à la hausse de 2 ans. Ceci permettrait de mieux lutter contre les divorces précoces, souvent dus au manque de maturité de la fille. En effet, dans son article 11, le code de la famille autorise le mariage à partir de 16 ans, là où l'âge majeur est de 18 ans.
"Si nous avons aujourd’hui une loi comme la parité, il y a aussi d'autres défis qui attendent. C'est des questions relatives au plaidoyer comme le relèvement de l’âge du mariage, nous proposons que cela passe à 18 ans", affirme Oumou Kaltom Sarr, cheffe de projet voix et leadership des femmes.
Fatou Fall Mbossé, Présidente de l'association pour la promotion de la femme sénégalaise (Aprofes) de corroborer en expliquant "la revue de l'âge du mariage permettrait de réduire les cas de divorce dont sont souvent victimes les jeunes couples. L’âge légal du mariage doit passer de 16 à 18 ans. Nous pensons que c’est une bonne chose parce que le constat est que quand on donne en mariage une fille à bas âge,elle n’est pas préparée mentalement, ni physiquement et psychologiquement. Or, cela joue dans le mariage. Nous ne sommes plus à l’époque où les tantes, les grand-mères étaient dans la même concession que les jeunes mariés. Nous sommes à l’époque de la famille nucléaire. Et dans ces conditions où les couples sont dans les appartements, au moindre problème, ils divorcent. Or, ce n’est pas ce dont on a besoin pour une famille car cela handicape aussi bien la femme que la famille. Cet âge pour le mariage est un problème".
Au-delà des défis auxquels doivent faire face les femmes, il y a aussi le problème des enfants apatrides.
"Il y a des enfants qui ont des papiers de naissance et le nom du père n'y figure pas. Au niveau du primaire cela ne cause pas de problème mais arrivé au secondaire cela devient un problème psychologique. C’est pourquoi seules les personnes qui ont vécu cette situation savent ce que représente ce pénible fardeau", explique Fatou Mbossé Fall.
Pour Oumou Kaltom Sarr, "la paternité pour les enfants naturels est un fléau qui est là et il y a beaucoup d'apatrides dans ce pays. Il faut qu’on arrive à avoir une réponse institutionnelle".
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'vierge a 18 ans devient de plus en plus rare.
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