
Certes, elles vont bien s’habiller, chanter et danser ce 8 mars 2025 à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Mais ces célébrations risquent encore d’occulter la réalité quotidienne dans bien des foyers sénégalais. En effet, nombreuses sont celles qui pleurent en silence, victimes d’insultes, de brimades et de lynchages, qu’elles soient en tort ou non.
Le dernier cas en date concerne une habitante de Santossou, l’un des huit quartiers traditionnels de sa commune, battue à tort par son mari à cause d’un message audio WhatsApp. Alors qu’il tenait le téléphone de sa femme, un message a retenti. En l’écoutant, il a entendu : « Je t’aime à la folie ». Furieux, il s’est jeté sur elle et l’a rouée de coups sans chercher à comprendre. Encaissant la violence, elle lui a répondu : « Tu es mon père, ma mère, mes grands frères et sœurs. Tu as le droit de me frapper, mais la vérité éclatera un jour, car ce message est arrivé sur ton ancien numéro de téléphone. »
Dans l’attente de cette vérité, M. K. continue de vivre son mariage dans la douleur et la souffrance intérieure, au nom des valeurs cardinales de kersa (pudeur) et mougn (patience).
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