Une cinquantaine de femmes venues du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, de la Guinée-Bissau, de la Guinée, du Ghana, du Mali et du Sénégal sont en formation depuis lundi dernier au sein de l'Association des jeunes agriculteurs de la Casamance (AJAC/LUKAAL) de Niaguis, dans le département de ZIguinchor. Ces membres du mouvement panafricain Nous Sommes la Solution seront formées sur l’agroécologie paysanne. Une initiative pour sensibiliser les producteurs à adopter des techniques de production et d'utilisation des bioprotecteurs en agroécologique pour "produire des aliments sains et nutritifs", selon la présidente du mouvement, Mariama Sonko.
En effet, l'agroécologie paysanne promeut la valorisation des semences paysannes, avec l'utilisation d'engrais organiques et de bioprotecteurs. Promouvoir l’agroécologie paysanne permet aussi de renforcer la fertilité des terres et les rendements de production, tout en luttant contre la dégradation de l'environnement.
"Avec les produits issus de l'agriculture conventionnelle ou de l'agriculture chimique, nous avons constaté la destruction de l'environnement, de la terre, tout ce qui nous entoure et même les semences que nous avons héritées de nos ancêtres", a ajouté Mme Sonko.
Yah Diakhité, la coordonnatrice du mouvement Nous Sommes la Solution au Mali de soutenir que l'agroécologie "effectuée de façon très saine, en tenant compte du respect de l'environnement et de l'écosystème". Elle invite à s'orienter vers cette pratique pour l'atteinte de la souveraineté alimentaire, surtout la gent féminine à s'investir dans l'agroécologie paysanne au niveau de leurs pays respectifs.
Car pour Mme Diakhité, il est temps que les femmes s'impliquent dans ce type d'agriculture et de "solliciter l'application des lois d'orientation agricole qui parlent de l'agroécologie". Pour elle, si les femmes s'impliquent davantage dans l'agroécologie cesdites lois pourraient être appliquées aisément.
Mariama Sonko est, elle, d'avis que la souveraineté alimentaire passe par "la souveraineté semencière", car l'agriculture est basée sur la semence. La présidente du mouvement panafricain Nous Sommes la Solution invite les dirigeants des huit pays ouest-africains à prendre part à collaborer avec les structures qui travaillent pour la promotion des techniques de production d'intrants organiques.
L'atteinte de la souveraineté alimentaire sous-tend l'implication de la femme rurale, qui est le "moteur de l'agroécologie ", selon Mariama Sonko. Les États africains doivent ainsi intégrer dans leurs politiques nationales, locales et internationales la pratique de l'agroécologie qui est le chemin qui mène facilement vers la souveraineté alimentaire, souligne Mariama Sonko.
Le camp international de formation sur l’agroécologie paysanne (CIFAP) est à sa troisième édition. La cérémonie d'ouverture a été présidée par l’adjoint au sous-préfet de l'arrondissement de Niaguis, Idy Gomé Ba.
1 Commentaires
Makhfouz Guèye
En Septembre, 2024 (13:31 PM)Participer à la Discussion