Le Syndicat des Travailleurs de la Justice (Sytjust) intensifie la lutte. Selon L’AS, le Bureau Exécutif National (Ben) enchaîne les mots d’ordre de grève. Il a décrété, hier, 48 heures de grève renouvelables couvrant les jeudi 2 et vendredi 3 juillet 2020, pour toujours exiger la mise en œuvre du protocole d’accord du 17 octobre 2018, la publication au Journal Officiel de décrets et l’organisation des formations préalables au reclassement des travailleurs de la Justice dans leurs nouveaux corps et nouvelles hiérarchies respectifs.
D’après l’instance dirigeante du Sytjust, depuis le début de la crise, il y a trois semaines, le ministre de la Justice applique la politique de l’autruche, déniant catégoriquement son devoir d’initiative au dialogue, croyant certainement qu’il aura à l’usure les travailleurs de la Justice. ILS considèrent son attitude comme une démission de ses devoirs et ses responsabilités, alors qu’il a le devoir de veiller au bon fonctionnement des cours et tribunaux. Ils avertissent que cette manœuvre atypique sera au prix d’une paralysie de la Justice.
Mieux, les travailleurs de la Justice, qui font montre d’une véritable détermination dans la lutte pour la satisfaction de leurs doléances, ont profité de la levée de l’état d’urgence pour déposer, hier, sur la table du préfet de Dakar, une nouvelle déclaration d’intention d’organiser une marche pacifique, le mardi 14 juillet 2020, à Dakar sur le boulevard Général de Gaulle, pour élever la lutte d’un cran. A en croire Me El hadji Aya Boun Malick Diop, les travailleurs de la Justice sont plus que jamais déterminés à défendre leur dignité, leurs intérêts matériels et moraux, gage d’une amélioration de la qualité du service public de la Justice.
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