Le collectif des habitants de la cité Famara Ibrahima Sagna de Thiaroye-sur-Mer a tenu une conférence de presse pour réaffirmer leur détermination à obtenir la délocalisation définitive de l'usine Indorama.
Le collectif a dénoncé les nuisances olfactives et les risques sanitaires causés par les activités de l'usine de pesticides, malgré une décision de justice en leur faveur.
Moussa Badji, président du collectif, a vigoureusement exprimé la frustration des habitants : « Malgré la décision de justice, Indorama Ics continue de produire et de mettre en vente des pesticides, générant des nuisances olfactives insupportables. L’usine détient un stock de plus de 500 t de pesticides obsolètes, et ses activités ne respectent pas la législation environnementale. Les prescriptions techniques en atténuation des nuisances, émises par la DEEC, n'ont jamais été respectées. La seule solution durable reste la délocalisation de l’usine dans les meilleurs délais. »
Les conséquences des émanations nocives sur la santé et l'environnement ont également été mises en avant par M. Badji, qui a accusé l’usine d'être la principale responsable des problèmes sanitaires et environnementaux dans la zone.
Malgré ces graves accusations et la situation alarmante, l’usine ICS Senchim, devenue Indorama ICS, n’a toujours pas quitté les lieux, en dépit d’une décision judiciaire contraignante.
En effet, le tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye a rendu une ordonnance de référé (n°170 du 13 septembre 2023) ordonnant à Indorama ICS de cesser toute activité sur le site situé au km 13, de remettre en état les lieux et de détruire ou transférer sans délai les déchets stockés, sous peine d'une astreinte de 1 000 000 FCFA par jour de retard.
En outre, le tribunal a désigné un expert pour évaluer l'impact réel des activités de l’usine sur l'environnement et la santé des populations avoisinantes.
« Cette décision de justice doit être respectée pour la protection de notre santé et de notre environnement », a souligné Moussa Badji.
Les habitants de Thiaroye-sur-Mer restent mobilisés et déterminés à poursuivre leur lutte jusqu'à ce que l'usine soit délocalisée. Le collectif appelle les autorités à intervenir rapidement pour faire appliquer la décision de justice et mettre fin à ce qu'ils considèrent comme une menace grave pour leur communauté.
4 Commentaires
C'est facile de dire qu'il faut délocaliser l'usine qui a plus de 40 ans.
Si on suit la logique des manifestants, les habitants de Rufisque et Bargny seraient en droit de demander la délocalisation de la SOCOCIM.
STOP. Vous avez TORT.
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En Juin, 2024 (13:39 PM)Reply_author
En Juin, 2024 (14:39 PM)Bathie
En Juin, 2024 (14:46 PM)Depité
En Juin, 2024 (16:01 PM)Avec l'indiscipline et le bordel érigés en méthode, on a laissé les gens s'installer n'importe comment, meme jusqu'à prendre l'emprise du chemin de fer.....Ces meme gens qui ont construits au dessus des pipeline de la SAR viendront demain dire qu'on délocalise toutes ces industries alors qu'on est en ....zone industrielle!
On a besoin d'industries pour développer ce pays, et il faut protéger les zones industrielles de tous ces bandits qui s'installent là o ils ne devraient pas pour ensuite venir nous tympaniser avec leurs compères!
j en suis certains qu il y a beaucoup de gens qui meurent du cancer dans cette zone sans le savoir
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