
Le village de Touba Mbouloukhtène, dans la commune de Ndiéyène Sirakh (département de Thiès), est confronté à des problématiques majeures. Sa «revitalisation» est réclamée par ses habitants qui sont sortis dans la rue pour hurler leur désespoir. Leur porte-parole, le professeur Mor Ngom, s’indigne de «l'état déplorable de la route qui est l'un des obstacles majeurs au développement du village».
Selon lui, «l'accès difficile affecte tous les aspects de la vie quotidienne. Le marché, autrefois reconnu à travers tout le pays et contribuant significativement au développement socioéconomique du village, a progressivement été délaissé jusqu'à presque disparaître».
Dans le domaine de l'éducation, «le village souffre également d'un manque criant d'infrastructures, ne disposant pas d'un collège d'enseignement moyen», dénonce le Pr. Ngom, qui invite l’État à «prendre en compte cette préoccupation» afin d’«investir dans l'éducation par la création d’un collège de proximité».
L'absence d'électricité et de connexion internet est le problème majeur du village. «Ce, malgré les efforts conjugués des jeunes de l'association de la localité, qui se sont cotisés pour un éclairage public, alors que ces questions relèvent de la compétence des autorités et nécessitent l'intervention de l'État», s’offusque le porte-parole.
Selon lui, «le maire semble souvent oublier le village, malgré son potentiel humain considérable». Touba Mbouloukhtène, qui se dit «malade» avec une «santé fragile», exprime aussi «le besoin d’être doté d'une ambulance médicale pour prendre en charge les préoccupations de la population, en particulier des femmes enceintes».
Même si l'accès à l'eau ne pose plus problème grâce à la proximité de la nappe phréatique, le porte-parole de la population déplore le manque de soutien de l'État qui reste flagrant.
Sur le plan agricole, «les jeunes, très engagés et passionnés, passent neuf mois dans l’année à cultiver les terres du village avec des moyens rudimentaires». Il sollicite l’intervention de l'État pour «fournir des moyens modernes susceptibles de développer cette activité essentielle dans la zone».
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