Sous la Présidence effective de Mamadou Saliou Sow, Secrétaire d’Etat auprès du du Ministre de la Justice, chargé de la Promotion de la bonne Gouvernance et des Droits humains, l’Initiative de Programmation et de Recherche pour mettre fin à l’esclavage (APRIES), logée au Centre de Recherche et de Sensibilisation sur la Traite des personnes (CenHTRO) de l’université de Géorgie, a lancé ce 21 avril le programme national de lutte contre le trafic sexuel dans la région de Kédougou. Pour une durée de 5 ans, ce programme sera financé à hauteur de 4 millions de dollars par l’APRIES/CenHTRO avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers tels que l’ONUDC, le CNLTP et d’autres partenaires locaux.
Aujourd’hui, parmi les diverses formes de traite qui existent, l’exploitation sexuelle des femmes fait partie des plus répandues au Sénégal, dans la zone aurifère de Kédougou en particulier. Sous divers angles, elle est perceptible, par exemple, dans les services domestiques, les salons de massage entre autres, « quand les gens sont utilisés contre leur gré et exploités sexuellement ». Une situation que le Secrétaire permanent de la cellule nationale de lutte contre la traite des personnes (CNLTP), Dr Mody Ndiaye, regrette et qu’il qualifie «d’esclavage ».
La traite des êtres humains n’épargne aucune région du monde mais le Sud du Sénégal notamment la région de Kédougou attire particulièrement l’attention. Cette zone est un lieu de convergence de plusieurs nationalités dont en général des enfants et des femmes. De ce fait, l’APRIES/CenHTRO, dans sa mission de lutter contre toute sorte d’esclavage ou d’exploitation humaine, a mis les gros moyens pour réduire la prévalence du trafic sexuel de jeunes et des femmes âgées de 15 à 30 ans de la région aurifère de Kédougou.
Cette forme de stigmatisation est principalement due à la pauvreté.
L’objectif de ce programme américain, nous précise Dr Mody Ndiaye, est « de poursuivre, de prévenir, de sensibiliser et surtout d’identifier les victimes, qui souvent, ignorent elles-mêmes qu’elles sont victimes afin d’appliquer la loi ».
Il faut rappeler que le trafic sexuel est un crime réprimé par la loi de 2005 relative à la lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées à la protection des victimes. Cette loi a aussi prévu des peines allant de 05 à 15 ans d’emprisonnement.
3 Commentaires
Lg18
En Avril, 2022 (16:24 PM)J'espère que l'État ne détournera pas d'argent à des fins politiques comme vous avez l'habitude de la fait.
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En Avril, 2022 (21:29 PM)Participer à la Discussion