
L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a primé vendredi, à Dakar, trois lauréats d’un concours de photo organisé sur le thème ‘’le Sénégal, fleuve de vie’’.
Ce concours qui s’est déroulé du 03 au 10 décembre dernier, vise à ‘’sensibiliser et rendre hommage à la dimension tout à la fois politique, économique, sociale, culturelle du fleuve Sénégal’’.
L’OMVS a invité les photographes professionnels et amateurs des quatre pays membres (Guinée, Mali, Mauritanie, Sénégal) à s’exprimer sur le thème : ‘’le Sénégal, fleuve de vies".
‘’155 photographes ont proposé au total, 277 photos qui sont autant de regards sur le fleuve Sénégal. Le processus de sélection a retenu 10 photo qui ont été soumises au vote du public sur nos comptes sociaux’’, a expliqué la responsable de la cellule de communication de l’OMVS, Amayelle Ka Ndiaye.
De fait, trois photos ont été plébiscitées par les abonnés de la page Facebook et du compte Instagram de l’OMVS, a ajouté Mme Ndiaye.
‘’Entre aubaine et souffrances’’ de Papa Adama Douno Sambou a remporté le premier prix doté d’un montant d’un million de francs CFA. Sa photo porte sur la brèche de Saint Louis, ouverte depuis 2003 non loin de l’embouchure du fleuve Sénégal.
Cette brèche a, entre autres effets, accentué la remontée des eaux salées vers le fleuve, impactant du coup, les pratiques agricoles et l’utilisation des eaux par les populations riveraines de Gandiol.
‘’Depuis lors, les femmes de la localité ont découvert de nouvelles ressources exploitables : les huitres’’ a-t-il fait observer.
Le deuxième prix axé sur la ‘’Pollution de la réserve d’eau de Bango’’ est remporté par Mouhamadou Moustapha Dieng pour un montant de 750 000 francs CFA.
Il a présenté ‘’un décor terrifiant sur les abords du fleuve de Bango. Un phénomène devenu banal mais, constitue plutôt un réel danger pour les populations’’.
Aujourd’hui, signale-t-on, le danger est que cette source d’eau douce, qui alimente la ville de Saint-Louis en eau potable, est transformée en dépotoir d’ordures par les habitants du quartier.
Le troisième prix d’un montant de 500000 francs CFA revient à Amadou Fainké, un habitant de Goudiry, avec sa photo intitulée ‘’Faleme-jaala, casse-tête’’.
‘’L’image nous décrit le véritable casse-tête que vit la population de Sénoudébou après le débordement de la Falémé, à travers son affluent appelé ‘’Jaala’’, entre Guita et Sénoudébou’’, a expliqué M. Fainké.
‘’En effet, résume-t-il, la piste qui rallie Nayé à Sénoudébou dispose d’un pont très court à hauteur de Guita. Pendant l’hivernage, le pont est englouti dans les eaux à cause de sa courte hauteur. Du coup, les populations sont obligées de prendre des pirogues pour rallier les deux bouts de la piste’’.
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