Cette affaire fleure bon l’escroquerie et l’abus de confiance. Mais aussi, la corruption. Révélations.
Saikou Dukuray est un homme d’affaires gambien basé au Gabon. Seneweb a appris qu’il a saisi la DIC d’une plainte contre M. Kamara, professeur de droit et consultant, au sujet de la vente de deux bateaux de pêche par les Douanes sénégalaises.
D’après nos informations, le mis en cause a été déféré au parquet. Il est poursuivi pour escroquerie et abus de confiance présumés portant sur 82 millions 700 mille francs CFA.
Saikou Dukuray évolue depuis 20 ans dans le transport maritime. Dans le cadre de ses activités, il achète souvent des bateaux pour son entreprise, «Société Hawa Soha Bénin», établie au Bénin. Lorsqu’il a appris que la Douane mettait en vente deux navires, il se positionne pour les acquérir.
De deux bateaux à 255 millions à un bateau à 223 millions
Le Gambien contacte en ce sens son ami B. Thiandoum, qui le met en rapport avec un certain N. Sakho. Lequel, à son tour, l’oriente vers M. Kamara.
Ce dernier organise une rencontre entre l’acheteur et son frère, le colonel des Douanes Ibrahima Kamara, chef de la division Haute mer, chargé de la vente. Les parties tombent d’accord pour une cession des deux bateaux à 255 millions de francs CFA, payables en divers versements.
Saikou Dukuray remet à M. Kamara une avance de 223 millions francs CFA. L’argent est versé en plusieurs tranches et contre décharges, par l’entremise de N. Sakho et B. Thiandoum.
Alors que l’homme d’affaires gambien croyait que l’opération était dans la poche, il apprend une mauvaise nouvelle. M. Kamara l’informe que l’un des bateaux a été cédé à un autre acheteur et que la transaction le concernant ne devait finalement porter que sur l’autre (ASSOS 6), pour le montant déjà versé intégralement (223 millions F CFA).
Malgré cet imprévu, Dukuray acquiesce. Mais Mamadou Kamara n’honorera pas ses engagements. Le bateau n’est pas acheté comme prévu. L’homme d’affaires exige alors le remboursement de ses fonds. Plusieurs mises en demeure plus tard, le mis en cause concède à rendre une partie du montant : 140 millions 300 mille F CFA. Il reste devoir au Gambien 82 millions 700 mille F CFA qu’il refuse de solder, d’après la plainte.
Une vente en dehors du circuit officiel des Douanes
Interrogés comme témoins, Thiandoum et Sakho confirment les propos du plaignant enfonçant le consultant. Convoqué et entendu à son tour, sur procès-verbal, M. Kamara reconnait en partie les faits. Il admet avoir reçu les 223 millions F CFA pour l’achat d’un bateau mis en vente par la Douane pour le compte de Dukuray.
Et pour justifier la non-exécution de l’opération suivie non-remboursement de l’intégralité du montant en question, il affirme avoir remis une partie des fonds «à de hautes autorités» sur la base d’une clause résolutoire.
Selon un site spécialisé, cette disposition «détermine à l’avance les évènements susceptibles d’entraîner la résolution unilatérale du contrat par le créancier».
Dans le procès-verbal d’enquête dont Seneweb a pris connaissance, les policiers soulignent que le mis en cause n’a pas donné de précisions au sujet des «hautes autorités» mentionnées. Il a refusé en plus de leur communiquer leurs coordonnées téléphoniques. Le mis en cause, qui a signalé que la procédure de vente du bateau n’a pas suivi le circuit officiel de la Douane sénégalaise, s’est abrité, nous dit-on, derrière «une soi-disant clause de confidentialité qui le lie à ces dernières (les hautes autorités)».
M. Kamara a confié qu’il devait toucher, au même titre que Thiandoum et Sakho, une commission de 14 millions 500 mille francs CFA si la vente avait eu lieu. Il a tenu à préciser, d’après les enquêteurs, que son frère, le colonel des Douanes Ibrahima Kamara, n’est pas mêlé à cette opération suspecte.
Saikou Dukuray est un homme d’affaires gambien basé au Gabon. Seneweb a appris qu’il a saisi la DIC d’une plainte contre M. Kamara, professeur de droit et consultant, au sujet de la vente de deux bateaux de pêche par les Douanes sénégalaises.
D’après nos informations, le mis en cause a été déféré au parquet. Il est poursuivi pour escroquerie et abus de confiance présumés portant sur 82 millions 700 mille francs CFA.
Saikou Dukuray évolue depuis 20 ans dans le transport maritime. Dans le cadre de ses activités, il achète souvent des bateaux pour son entreprise, «Société Hawa Soha Bénin», établie au Bénin. Lorsqu’il a appris que la Douane mettait en vente deux navires, il se positionne pour les acquérir.
De deux bateaux à 255 millions à un bateau à 223 millions
Le Gambien contacte en ce sens son ami B. Thiandoum, qui le met en rapport avec un certain N. Sakho. Lequel, à son tour, l’oriente vers M. Kamara.
Ce dernier organise une rencontre entre l’acheteur et son frère, le colonel des Douanes Ibrahima Kamara, chef de la division Haute mer, chargé de la vente. Les parties tombent d’accord pour une cession des deux bateaux à 255 millions de francs CFA, payables en divers versements.
Saikou Dukuray remet à M. Kamara une avance de 223 millions francs CFA. L’argent est versé en plusieurs tranches et contre décharges, par l’entremise de N. Sakho et B. Thiandoum.
Alors que l’homme d’affaires gambien croyait que l’opération était dans la poche, il apprend une mauvaise nouvelle. M. Kamara l’informe que l’un des bateaux a été cédé à un autre acheteur et que la transaction le concernant ne devait finalement porter que sur l’autre (ASSOS 6), pour le montant déjà versé intégralement (223 millions F CFA).
Malgré cet imprévu, Dukuray acquiesce. Mais Mamadou Kamara n’honorera pas ses engagements. Le bateau n’est pas acheté comme prévu. L’homme d’affaires exige alors le remboursement de ses fonds. Plusieurs mises en demeure plus tard, le mis en cause concède à rendre une partie du montant : 140 millions 300 mille F CFA. Il reste devoir au Gambien 82 millions 700 mille F CFA qu’il refuse de solder, d’après la plainte.
Une vente en dehors du circuit officiel des Douanes
Interrogés comme témoins, Thiandoum et Sakho confirment les propos du plaignant enfonçant le consultant. Convoqué et entendu à son tour, sur procès-verbal, M. Kamara reconnait en partie les faits. Il admet avoir reçu les 223 millions F CFA pour l’achat d’un bateau mis en vente par la Douane pour le compte de Dukuray.
Et pour justifier la non-exécution de l’opération suivie non-remboursement de l’intégralité du montant en question, il affirme avoir remis une partie des fonds «à de hautes autorités» sur la base d’une clause résolutoire.
Selon un site spécialisé, cette disposition «détermine à l’avance les évènements susceptibles d’entraîner la résolution unilatérale du contrat par le créancier».
Dans le procès-verbal d’enquête dont Seneweb a pris connaissance, les policiers soulignent que le mis en cause n’a pas donné de précisions au sujet des «hautes autorités» mentionnées. Il a refusé en plus de leur communiquer leurs coordonnées téléphoniques. Le mis en cause, qui a signalé que la procédure de vente du bateau n’a pas suivi le circuit officiel de la Douane sénégalaise, s’est abrité, nous dit-on, derrière «une soi-disant clause de confidentialité qui le lie à ces dernières (les hautes autorités)».
M. Kamara a confié qu’il devait toucher, au même titre que Thiandoum et Sakho, une commission de 14 millions 500 mille francs CFA si la vente avait eu lieu. Il a tenu à préciser, d’après les enquêteurs, que son frère, le colonel des Douanes Ibrahima Kamara, n’est pas mêlé à cette opération suspecte.
8 Commentaires
Car cette saisie est non reconnue par l'islam.
Reply_author
En Août, 2023 (20:32 PM)L'au delà n'est pas le soucis de la majorité
Reply_author
En Août, 2023 (07:40 AM)Nianthio
En Août, 2023 (20:29 PM)Kourou Roof /
En Août, 2023 (15:26 PM)Emmanuel Zogli
En Août, 2023 (13:57 PM)Participer à la Discussion