Le lundi 14 janvier 2019, à quelques semaines de l’élection présidentielle (19 février), un wagon du Train express régional (Ter) roulait sur 36 kilomètres, entre Diamniadio et Dakar, avec, à son bord, une forte délégation (ministres, représentants des entreprises impliquées dans les travaux et des partenaires financiers de ce projet). Les Sénégalais croyaient alors pouvoir (enfin) utiliser cette infrastructure, dans les tout prochains jours.
Ce jour-là, à la barre, un chef de l’Etat, toujours aussi «sûr» et «fier» de ce premier projet ferroviaire du Sénégal indépendant invitait ses compatriotes à se préparer à prendre leur nouveau joyau.
A la suite des tests effectués avec «succès» sur les rails, les deux wagons (sur 15 prévus) stationnés, depuis ce jour, à la gare ferroviaire sise à Colobane, sont envahis par la poussière. Les images font le tour de la toile.
Pourtant, il y a quelques mois, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, avait annoncé que le Ter allait rouler au mois d’avril 2020.
Mais aujourd’hui, alors que les Sénégalais sont invités à vivre en présence du virus (de la Covid-19), le Ter est toujours à quai.
Des observateurs continuent de demander les véritables motifs des lenteurs notées dans la mise en service de ce ‘’serpent’’ qui a déjà «avalé» 656 milliards de francs Cfa, soit environ un milliard d’euros, d’après les chiffres officiels.
Dans ses récents enregistrements incendiaires qui lui ont valu son exclusion de l’Apr et du groupe parlementaire Benno bokk yaakaar (Bby), Moustapha Cissé Lô a annoncé des détournements présumés dans ce projet ambitieux.
Pour rappel, ce Ter desservira 14 gares et aura une vitesse de pointe de 160 km/h. Il pourra transporter jusqu’à 115 000 passagers par jour et a une capacité de 500 places, selon toujours le gouvernement.
0 Commentaires
Participer à la Discussion