Des journalistes, entraîneurs et dirigeants dont la vie est centrée autour du football trouvent le temps de plus en plus long, en raison de la suspension de l’essentiel des championnats à travers le monde.
Connu pour être un grand amateur de football, Saer Seck, le président de la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP), dit essayer de s’adapter à cette nouvelle donne.
‘’Nous allons trouver une solution intermédiaire et nous adapter même si nous savons que nos familles seront plus heureuses de compter plus souvent sur nous’’, a dit à l’APS le président Seck, qui dirige par ailleurs l’académie Diambars fondée en 2003.
‘’C’est le moment de redécouvrir la vie en famille et de lire les ouvrages que nous avons rangés de côté, en attendant un temps plus clément pour le football’’, pense-t-il.
Président de l’Organisme régional de coordination des activités de vacances (ORCAV) de Dakar, Pape Momar Lô, qui est par ailleurs vice-coordonnateur au Jaraaf de Dakar, confie vivre des moments ‘’pénibles’’. ‘’Oui, c’est vrai que c’est difficile, je ne m’imaginais pas vivre ce sevrage en pleine saison sportive’’, déclare le vice-coordonnateur du football au Jaraaf. Il signale qu’il est même allé inspecter ses champs à Sokone (centre), dimanche dernier.
‘’Oui, depuis plus de 30 ans, toute ma vie était centrée autour du football. Me retrouver sans match sur le terrain ou à la télévision, c’est difficile’’, se désole le président de l’ORCAV de Dakar qui refera le voyage de Sokone le week-end prochain.
Joe Samba, un employé à la Fédération sénégalaise de football (FSF), indique avoir passé son dimanche à se reposer en famille et à prendre du bon temps.
‘’J’étais du lundi au vendredi à la Fédération et les week-end sur les aires de jeu. Et ce serait des vacances méritées passées auprès de ma famille’’, glisse-t-il dans un éclat de rires. Il déclare que son fils était surpris de le voir dimanche dernier à la maison. ‘’Quand je lui ai dit que je restais avec eux, il n’en croyait pas ses yeux’’, a-t-il raconté.
Né dans une famille de football et devenu footballeur professionnel puis reconverti en technicien, Malick Daff, le coach du Jaraaf vit le même stress de rester loin des choses du football. ‘’Ce sont des moments uniques, je n’ai jamais connu une telle période, mais on se doit d’avoir un comportement responsable face à cette pandémie’’, affirme le technicien.
Il souligne que c’est sa famille qui sera contente de le retrouver à la maison. ‘’Oui, je passe du bon temps en famille, ce que je n’avais pas l’occasion de faire, souvent accaparé que je suis par le football’’, a-t-il dit.
Babacar Khalifa Ndiaye, journaliste au quotidien gouvernemental, le Soleil, peine avec ce manque de football à la télévision et sur le terrain.
‘’On essayera au journal de faire des magazines, des profils et des reportages pour nous rattraper, et personnellement, je mets la main à la dernière partie de mon 3-ème ouvrage’’, a-t-il fait savoir informant avoir fini d’écrire deux ouvrages.
Auteur de :’’Les babouches du rat’’, publié à L’harmattan-Paris, en octobre 2017, le reporter sportif à la retraite a été rappelé ces dernières semaines à la rédaction du quotidien gouvernemental.
S’il estime difficile de se priver de football ‘’sur les terrains et à la télévision’’, Abdoulaye Thiam, le président de l’Association nationale de la presse sportive (ANPS) du Sénégal, n’en est pas moins à fond sur les informations sur le COVID-19.
‘’Je suis à fond là-dessus sur toutes les chaînes, je me suis focalisé sur les débats mais c’est vrai que ce n’est pas facile’’, a reconnu Thiam, par ailleurs rédacteur en chef du quotidien privé, Sud Quotidien.
Tout en faisant contre mauvaise fortune bon cœur, Amsatou Fall, le directeur exécutif de la Ligue sénégalaise de football professionnel, essaie de ‘’s’occuper’’.
‘’C’est difficile mais je m’occupe en revoyant les notes sur les formations dispensées récemment pour l’obtention des diplômes de technicien’’, a informé l’ancien directeur technique national, par ailleurs instructeur de la Confédération africaine de football (CAF).
‘’Ce mardi matin, je revois avec le DTN (Mayacine Mar) le contenu de la formation que nous avons dispensée aux techniciens’’, a-t-il par ailleurs ajouté.
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