La vie de Leigh Nicol bascule au printemps 2019. Elle apprend que des photos intimes d’elle circulent sur la toile. Victime d’un piratage informatique, la joueuse de Crystal Palace assure encore recevoir des messages près de deux ans plus tard. “J’ai toujours des crises d’angoisse à l’heure actuelle”, confie-t-elle à Sky Sports.
C’est via un message privé reçu sur Instagram que Leigh Nicol apprend la terrible nouvelle. Un internaute lui certifie avoir vu des clichés explicites d’elle. À l'époque des photos, l’Ecossaise est âgée de 18 ans. “Mon statut de footballeuse à Charlton a favorisé la propagation rapide des images. Je ne pouvais y échapper (...) J’ai des cousins qui sont fiers de moi, de ma carrière, mais ils ne peuvent pas taper mon nom dans Google sans tomber sur des contenus offensants”, entame la jeune femme de 25 ans, qui a accepté de livrer son témoignage à Sky Sports.
“Cela m'a brisée", assure-t-elle. Leigh tombe en dépression et met le football entre parenthèses durant un an. Les messages inappropriés pleuvent sur les réseaux sociaux. Des pensées suicidaires lui traversent l’esprit. “Grâce notamment à mon entourage, j'ai pu affronter cette période difficile. Sans ces personnes, les choses se seraient terminées différemment."
À l'été 2020, elle décide de regagner le chemin du travail et des terrains. Mais la poursuite de l’aventure à Charlton s'avère impossible. “Mon nom et mon passé étaient liés au club (...) Ils étaient inquiets à ce sujet. D’un point de vue commercial, je peux comprendre que c’est compliqué, mais je ne suis pas un déchet. Je suis un être humain”.
Deux clubs lui proposent un contrat et Leigh rebondit finalement à Crystal Palace. “Le club m’a immédiatement soutenue et j’en suis très reconnaissante. Le passé n’a pas d’importance pour eux. Le football a été la clé de mon rétablissement”.
Leigh, qui oeuvre à son retour après une grave blessure à la cheville, est psychologiquement “remise sur les rails”. “Avec mon histoire, j’espère faire prendre conscience de l’impact de ce genre de mésaventure. Parler de cela m’a fait du bien”.
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