Du haut de ces duels, seize finales vous contemplent: les quarts de finale du Mondial-2022 commencent très fort vendredi, avec Croatie-Brésil et Pays-Bas - Argentine, des pays qui ont tous atteint l'ultime marche de la compétition reine du football, avec des fortunes diverses.
Samedi, Angleterre-France et Maroc-Portugal décideront de l'autre demi-finale.
En Amérique du Sud et bien au-delà, beaucoup ont coché sur leur agenda la date du 13 décembre, avec la perspective d'une demi-finale Brésil-Argentine. On y est presque, mais il reste une dernière marche à franchir pour les deux équipes.
Elle est haute pour des Argentins, cueillis à froid par l'Arabie saoudite (défaite 2-1) en hors d’œuvre avant de rassurer quelque peu. Car les Pays-Bas sont progressivement montés en puissance durant ce tournoi et apparaissent comme une des équipes les plus cohérentes de ces quarts de finale.
Capables de fulgurances, comme en atteste leur premier but contre les Etats-Unis, redoutables sur les côtés, avec un Memphis Depay de plus en plus performant match après match comme leader de l'attaque, ils ont aussi une défense particulièrement impressionnante dirigée par Virgil van Dijk et sont dirigés par le sélectionneur le plus expérimenté du tournoi, avec Louis van Gaal, 71 ans, invaincu depuis son retour à la tête de l'équipe nationale à l'automne 2021.
Ce duel entre l'Albiceleste et les Oranje (20h00) est un classique. C'est contre l'Argentine que les Pays-Bas, orphelins de Johan Cruyff, ont joué la deuxième de leurs trois finales perdues, en 1978. C'est encore un Argentine - Pays-Bas qui a accouché au Mondial-98 d'un des plus beaux buts de l'histoire du football, inscrit de l'extérieur du droit par Dennis Bergkamp après un contrôle orienté lunaire à la réception d'une passe de 60 mètres.
La principale arme de l'Argentine sera encore Lionel Messi, superbe en 1/8 de finale contre l'Australie, et qui tient sa cinquième et dernière occasion d'accrocher la Coupe du monde à son palmarès. Histoire de rejoindre dans la légende Diego Maradona, l'autre géant du football argentin.
Mais à la différence du "Pibe del oro", Messi dispose de plusieurs lieutenants de classe internationale, comme Angel Di Maria ou le jeune Julian Alvarez qui pourrait être titularisé devant aux dépens de Lautaro, décevant depuis le début du tournoi.
- Dernière danse pour Luka? -
Le match entre Croates et Brésiliens, qui lancera le bal des quarts (16h00), semble a priori plus déséquilibré. Mais "ne sous-estimez jamais un Croate", a prévenu le sélectionneur des Vatreni (les Flamboyants) Zlatko Dalic après la qualification de son équipe aux tirs au but contre le Japon, témoignage d'une force mentale impressionnante.
Il y a quatre ans, en Russie, personne n'aurait pu imaginer la bande de Luka Modric aller jusqu'à la finale, perdue contre la France (4-2).
Pour ce qui est sans doute son dernier tournoi, le vétéran croate, 37 ans, se verrait bien prolonger le plaisir. Certes, le Brésil est "favori", dit le milieu de terrain du Real Madrid. "Mais nous ne devons pas nous satisfaire d'atteindre les quarts de finale."
En face, le Brésil poursuit sa quête d'une sixième étoile. Avec des garanties en défense, et une animation offensive plus que convaincante en première mi-temps contre la Corée du Sud en 1/8 (4-1).
Avec les Brésiliens, "le danger vient de partout, il ne faudra pas laisser d'espaces", dit Dalic. "Mais quand ils perdent le ballon ils sont en difficulté, il nous faudra en profiter."
Son équipe sera-t-elle capable de résister aux accélérations de tempo des Brésiliens, également animés par leur volonté d'exprimer leur solidarité avec l'icône Pelé, le seul footballeur à avoir remporté trois fois la Coupe du monde, actuellement hospitalisé? "Il est une inspiration pour nous tous", dit Tite, le sélectionneur.
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