Gianni Infantino a été entendu par les deux procureurs extraordinaires nommés pour reprendre l'enquête sur les rencontres secrètes du patron de la Fédération internationale de football (Fifa) avec un ancien chef du parquet suisse, a confirmé l'un des deux magistrats à l'AFP.
"Je vous confirme qu'une audience de confrontation a eu lieu dans le cadre de la procédure menée par le Dr (Ulrich) Weder et moi-même. Cependant, je ne commente pas le moment, la portée et l'objet de cette audience", a indiqué Hans Maurer dans un courriel à l'AFP, confirmant des informations des quotidiens Le Monde et Sueddeutsche Zeitung.
Ces derniers précisent que M. Infantino a été entendu mardi à Zurich, la ville où se trouve le siège de la Fifa.
Le président de la Fifa, qui est candidat à sa succession pour un troisième mandat en 2023, est visé depuis juillet 2020 par une procédure pénale pour "incitation à l'abus d'autorité", à la "violation du secret de fonction" et à "l'entrave à l'action pénale".
La justice suisse lui reproche trois rencontres secrètes en 2016 et 2017 avec Michael Lauber, alors chef du Ministère public de la confédération (MPC), nourrissant des soupçons de collusion entre le parquet et la Fifa, partie civile dans la plupart des procédures.
L'Italo-Suisse (52 ans) assure de son côté qu'il s'agissait de montrer au parquet "que la nouvelle Fifa était à mille lieues de l'ancienne". La justice interne de l'organisation qu'il dirige l'a blanchi en août 2020.
Elle avait décidé de classer l'affaire en raison de "l'absence évidente de preuves concernant toute violation présumée du code d’éthique".
Les investigations de la justice suisse ont repris fin 2021, après sept mois de paralysie consécutive à la récusation en mai 2021 du procureur suisse Stefan Keller.
L'ancien chef du parquet suisse, Michael Lauber, avait pour sa part été écarté en juin 2019 de l'enquête sur un scandale de corruption à la Fifa, en raison de ses contacts non déclarés en 2016 et 2017 avec M. Infantino.
Très critiqué, il avait fini par démissionner un an plus tard, en juillet 2020, avant de perdre son immunité.
3 Commentaires
l'Occident aurait voulu tellement que ses mots d'ordre soient exécutés à la lettre.
Une façon d'humilier les Qataris et de faire un pied de nez à l'islam sur ses terres.
Si la FIFA était entrée en conflit avec le Qatar sur la question LGBT, on aurait classé ce dossier sans suite.
De vrais salauds,ces occidentaux, toujours à se prendre pour le nombril du monde .
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