Devant un parterre de stars et dans une AccorHotels Arena bondée, Milwaukee est venu à bout de Charlotte ce vendredi, à l'occasion du premier match de saison régulière NBA disputé en France.
Paris à l’heure américaine. Le temps d’un match, 15.000 petits veinards se sont invités dans l’univers de la NBA avec ce match, le premier de saison régulière en France, entre les Charlotte Hornets et les Bucks de Milwaukee. Une AccorHotels Arena pleine à craquer qui aura vibré aux exploits des stars du basket US. D’ailleurs, les stars n’étaient pas uniquement sur le parquet… Jugez plutôt : Jamel Debbouze, Teddy Riner, Thomas Pesquet, Kevin Mayer, Lionel Jospin, Michael Youn ou encore une dizaine de joueurs du Paris Saint-Germain, dont Kylian Mbappé et Neymar, étaient tous aux premières loges. La NBA avait aussi rapatrié plusieurs anciennes gloires, dont Tony Parker, qui a terminé sa carrière à Charlotte et a été honoré avant la partie avec une vidéo hommage, mais aussi Ronny Turiaf, Dikembe Mutumbo ou Kareem Abdul-Jabbar.
Du lourd. Pas autant que Michael Jordan, très avare de ses interventions publiques, mais qui n’a pas manqué l’occasion de faire le déplacement. Le propriétaire des Hornets aura même rempli à ras bord la salle de presse, l’un de nos confrères faisant part de son émotion de voir le GOAT (meilleur joueur de tous les temps) «en vrai» avant de lui poser sa question… Fan ou journaliste, la frontière est parfois ténue devant «MJ» !
Une pluie de personnalités à Bercy
Toujours est-il que tout ce beau monde a pu apprécier un vrai show à l’américaine. Il y a eu l’hommage à «TP», mais aussi au regretté David Stern, l’ancien patron de la NBA disparu en début d’année. Et bien sûr le rituel des hymnes. En l’occurrence, une version très classique et classieuse de l’hymne US, et un style beaucoup plus rock-n-roll pour La Marseillaise, tout à la guitare ! Charge au public de mettre les paroles sur les riffs du dénommé Waxx. Pour le reste, du classique dans le contexte NBA : pas un temps mort sans animation. Show de dance, t-shirts lancés dans les tribunes, mascottes… Et bien sûr le fameux shoot à 100.000 € (qui n’a pas été converti). La totale sur les planches de l’AccorHotels Arena, devant un public conquis, un public familial et qui a chaleureusement accueilli le régional de l'étape, Nicolas Batum.
Sur le parquet justement, on pouvait craindre un duel déséquilibré entre une équipe de Milwaukee en tête du classement de la Ligue et qui joue le titre, et des Hornets mal embarqués pour les play-offs et qui restaient sur sept revers consécutifs avant de traverser l'Atlantique. Sauf que ces Hornets ont fait mieux que résister. En fait, portés par une grosse adresse à trois points, Devonte Graham et Terry Rozier en tête, ils faisaient d’entrée la course en tête (12-4) et comptaient jusqu’à neuf longueurs d’avance dans le deuxième quart (42-33) pour rentrer aux vestiaires à +5 (55-50 MT), après un triple et un contre de Malik Monk sous les yeux d’un Neymar impressionné. L’heure du réveil pour Giannis Antetokounmpo et les siens ? En tout cas, l’écart ne grimpait toujours pas pour les challengers de Charlotte. Et les Bucks, sérieux sans être flamboyants, égalisaient dans la dernière minute du troisième quart (78-78) pour prendre l’avantage, une première dans ce match, au début du quatrième (78-80). Tout à refaire pour les «Frelons», désormais dominés dans tous les compartiments du jeu et qui voyaient leurs adversaires, au-dessus, s’envoler inexorablement au score malgré les efforts d’un Batum combatif et poussé par la foule. Il en aurait toutefois fallu plus pour Charlotte...
Bis repetita en 2021
Au final, les Bucks l’emportent 116-103 au terme d’un match qui aura parfois semblé se jouer sur un faux rythme, mais avec quelques actions d'éclat et un score longtemps serré. D’ailleurs, ces accrocheurs Hornets sont revenus à -6 à deux minutes de la fin. Un baroud d’honneur plus qu'autre chose dans ce match lors duquel le MVP Giannis Antetokounmpo a fait le travail : 30 points et 16 rebonds et une poignée d’actions spectaculaires, des dunks en pagaille et une énergie de tous les instants. Une superstar, une vraie. Reste à savoir quelle étoile brillera sur les planches parisiennes l’année prochaine. Car oui, la NBA reviendra à Paris en 2021. On ne connait pas encore l’affiche. Celle de 2020 aura donné un goût de reviens-y. Une chose est sûre : plus que Milwaukee, c’est toute la NBA qui sort gagnante de cet événement. Le public aussi.
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