Aucun responsable de Toyota, sponsor des Jeux olympiques de Tokyo, n'assistera vendredi à la cérémonie d'ouverture, et le groupe ne diffusera pas de publicités liées à l'évènement, a déclaré lundi à l'AFP une porte-parole du groupe japonais.
Premier constructeur automobile mondial en 2020, Toyota fait partie des partenaires majeurs du mouvement olympique, engagés sur plusieurs JO et qui ont contribué à hauteur de 500 millions de dollars au total pour les Jeux de Tokyo.
Mais ces JO sont mal acceptés par une grande partie de la population japonaise du fait de la persistance de la pandémie, et l'évènement se déroulera presque entièrement à huis clos alors que les cas de Covid-19 augmentent de nouveau dans la capitale.
"Les responsables de Toyota n'assisteront pas à la cérémonie d'ouverture, et la raison principale en est qu'il n'y aura pas de spectateurs", a déclaré à l'AFP une porte-parole de Toyota.
Tourmente publicitaire
Selon des médias japonais, moins de 1.000 responsables olympiques et personnalités, y compris des représentants de sponsors, seront autorisés à assister à la cérémonie.
La porte-parole de Toyota a nuancé des informations de plusieurs médias locaux selon lesquelles le constructeur aurait annulé ses projets de diffusion de publicités télévisées liées aux Jeux olympiques au Japon.
"Dès le début il n'a jamais été question de diffuser des publicités liées aux Jeux olympiques (...) au Japon" faisant la promotion de produits du groupe, a-t-elle expliqué à l'AFP.
Toyota a toutefois renoncé "depuis un certain temps" à diffuser au Japon sa campagne mondiale "Start your impossible", qui met en avant des sportifs soutenus par le groupe et insiste davantage sur ses valeurs plutôt que sur ses produits, a-t-elle précisé par la suite.
Le groupe a fourni la flotte officielle des véhicules pour les JO de Tokyo, essentiellement des modèles électrifiés (hybrides, 100% électriques ou à hydrogène). Toyota a aussi conçu les navettes autonomes circulant au sein du Village olympique.
Des investissements partis en fumée
Outre les sponsors principaux du mouvement olympique dont fait partie Toyota (ainsi que deux autres groupes japonais, Panasonic et Bridgestone), une soixantaine d'autres sociétés nippones avaient investi 3,3 milliards de dollars (2,8 milliards d'euros au cours actuel) dans les JO-2020, une somme record.
Leurs espoirs de retombées positives ont été quelque peu douchés par l'interdiction des spectateurs, même si les sponsors peuvent toujours compter sur une exposition internationale via la télévision et le streaming.
Lundi également, le directeur de la communication de Toyota, Jun Nagata, a déclaré à la presse que le maintien des Jeux olympiques de Tokyo était devenu quelque chose de "difficile à comprendre" pour la population japonaise.
Une flambée d'infections liées aux JO est redoutée, et les cas positifs de personnes impliquées dans l'évènement se multiplient, y compris au Village olympique, malgré de nombreuses restrictions.
"Je sais que ces partenaires et sponsors ont dû se battre pour soutenir Tokyo-2020", a déclaré lundi le porte-parole du comité d'organisation Masa Takaya devant la presse.
Compte tenu de l'atmosphère au Japon, "chaque entreprise doit décider elle-même de la manière dont elle compte transmettre ses messages" au grand public durant les JO, a-t-il ajouté.
Le Comité international olympique (CIO) a aussi préféré dédramatiser.
La décision de Toyota sur ses activités promotionnelles au Japon "n'est pas un changement de stratégie, et le groupe a adopté cette approche depuis l'apparition de la pandémie", a réagi le CIO dans une déclaration transmise lundi par courriel.
0 Commentaires
Participer à la Discussion