L’équipe de France n’a fait qu’une bouché de la Bulgarie (3-0) au Stade de France. Karim Benzema est sorti sur blessure. `
A une semaine de son entrée en lice dans l’Euro, contre l’Allemagne à Munich, l’équipe de France devait profiter de son ultime répétition face à la Bulgarie pour faire le plein de confiance et de bonnes ondes. Sur la pelouse d’un Stade de France renouant enfin avec la ferveur populaire grâce aux 5.000 invités ayant dribblé le couvre-feu, les Bleus l’ont emporté facilement (3-0) et ont souvent irradié contre une 71e nation mondiale inoffensive et au profil de parfait sparring-partner avant un menu corsé dans la compétition continentale (Allemagne, Hongrie et Portugal en phase de groupes).
L’inquiétude a quand même pris le pas sur l’euphorie ambiante après que Karim Benzema a dû prématurément quitter ses partenaires. A la 31e minute, à la réception d’un centre de Pavard, l’attaquant tricolore a violemment percuté le défenseur bulgare Turitsov dans la surface. Jambe droite meurtrie, le Madrilène a bien essayé de rester sur le terrain. Mais le bandage administré par le médecin des Bleus autour de sa cuisse n’a pas dissipé la douleur, trop forte pour pouvoir continuer. Contraint de céder sa place à Olivier Giroud (38e), l’ancien banni, visage grimaçant, a assisté à la fin de la première période en tribune, un kiné s’affairant à masser la zone douloureuse.
Béquille pour Benzema
«C’est une béquille, il a pris un bon coup sur le muscle au-dessus du genou. Il s’est arrêté puisqu’il sentait que ça durcissait… Il n’y a pas de risque à prendre de toute façon. Le staff médical est à son chevet», a commenté au micro de M6 un Didier Deschamps forcément soucieux pour son joueur qui aura moins d’une semaine pour récupérer et prétendre pouvoir débuter face à la Mannschaft. Présenté à raison comme le grand perdant du retour surprise de Benzema en équipe de France, Olivier Giroud en a profité pour s’offrir un doublé, se rapprocher encore un peu plus du record de Thierry Henry (46 buts contre 51 pour le meilleur buteur de l’histoire des Bleus). Et rappeler, si besoin était, que Deschamps pourra toujours compter sur lui.
Sans la tuile Benzema, la belle soirée au parfum d’été et de retour à la vie normale frôlait la perfection tant les champions du monde ont survolé les débats à Saint-Denis. Appliqués, généreux et disciplinés, ils ont littéralement étouffé une équipe qualifiée de «fatiguée» la veille par son sélectionneur Yasen Petrov. Sans son gardien Daniel Naumov, auteur de plusieurs arrêts aussi décisifs que spectaculaires devant Mbappé, Giroud ou Digne, les héritiers de Kostadinov auraient fini K-O bien avant que Giroud ne clôture le score (90e). Brillant sur son côté droit – le 4-4-2 losange de la feuille de match s’est vite transformé en 4-3-3 mardi soir – Antoine Griezmann a ouvert le score d’une joli reprise acrobatique (29e), déviée par Antov.
Le maître à jouer des Bleus et son compère Paul Pogba, à l’abattage impressionnant dans l’entre-jeu, sont déjà en jambes tout comme un Mbappé intenable pour la défense bulgare mais imprécis dans le dernier geste. «Il y a eu beaucoup de très bonnes choses, s’est félicité Deschamps après la rencontre. Evidemment ce sera beaucoup plus difficile face à l’Allemagne». Peut-être encore un peu plus sans un Benzema à 100%...
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