Aleksander Ceferin, président de l'UEFA depuis septembre 2016, sera le seul candidat à sa propre succession à la tête du football européen en avril, a annoncé vendredi l'UEFA, qui devrait être dirigée par le Slovène pour un troisième mandat de quatre ans.
A expiration de la date-butoir des candidatures, qui était fixée à jeudi, Ceferin, 55 ans, est l'unique prétendant au poste qui sera attribué lors du Congrès électif de l'UEFA le 5 avril prochain à Lisbonne.
Le Slovène avait annoncé en octobre son ambition d'être à nouveau candidat, disant remercier "personnellement les 55 fédérations membres pour leurs lettres de soutien reçues ces dernières semaines en vue de la prochaine élection".
Avocat de profession, Ceferin avait auparavant présidé la Fédération slovène de football, de 2011 à 2016.
Discret et moins charismatique que son prédécesseur, Michel Platini, Ceferin a longtemps marqué une ferme opposition aux projets de son homologue de la Fifa, Gianni Infantino, ancien N.2 de l'UEFA, notamment sur l'éphémère projet de Coupe du monde qui se tiendrait tous les deux ans, au lieu de son rythme quadriennal classique. L'abandon du projet a néanmoins esquissé une détente entre les deux dirigeants.
Mais le grand défi de Ceferin a surtout été l'irruption d'un projet de compétition européenne dissidente, la Super Ligue, au printemps 2021.
- Un rival pour Le Graët -
Lancé par douze grands clubs européens, le projet visait à supplanter la lucrative Ligue des champions de l'UEFA. Il a tourné court face à la fureur de nombreux supporters et à la menace de mesures politiques.
Mais trois d'entre eux (le Real Madrid, le FC Barcelone et la Juventus Turin) continuent de militer pour la Super Ligue et ce litige sur un présumé abus de position dominante de la part de l'UEFA doit être tranché début 2023 par la Cour de justice de l'Union européenne à Luxembourg.
L'avocat général de la CJUE a déjà émis mi-décembre un premier avis favorable à l'UEFA. Les conclusions de l'avocat général sont fréquemment suivies par les juges.
En parallèle, l'UEFA a lancé une profonde réforme de la Ligue des champions pour 2024, avec 36 équipes au lieu de 32, et un mini-championnat de huit journées au lieu de la traditionnelle phase de groupes. Les droits TV ont déjà été attribués pour la somme record de quinze milliards d'euros sur trois ans (2024-2027).
L'autre grand chantier lancé par Ceferin concerne le fair-play financier (FPF), créé pour éviter les dépenses excessives des clubs. L'UEFA l'a réformé en 2022, introduisant une sorte de plafond sur les dépenses allouées aux salaires, indemnités de transfert et commissions d'agent, une réforme dont il faudra mesurer l'efficacité à long terme.
Parmi les autres postes à pourvoir en avril à Lisbonne, le président de la Fédération française Noël Le Graët (81 ans), candidat pour rester l'un des représentants européens au Conseil de la Fifa, sera pour sa part opposé à son homologue portugais Fernando Gomes.
L'irruption de l'influent Gomes (70 ans), vice-président de l'UEFA et réputé proche de Ceferin, risque de rebattre les cartes pour le dirigeant breton, qui a souvent affiché sa proximité avec le patron de la Fifa Gianni Infantino.
3 Commentaires
Macky en sait qlq chose
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