Abdoulaye Wade décerne un satisfécit aux forces de l’ordre

L’ancien chef de l'Etat, Abdoulaye Wade, a salué le professionnalisme des gendarmes et policiers sénégalais à son retour, vendredi soir à Dakar, se félicitant d'un maintien de l'ordre effectué sans violence sur ses partisans.

‘’Je salue le travail des forces de l'ordre qui ont bien encadré cet accueil populaire, aucun de nos militants n'a été violenté (...)", a-t-il déclaré lors du rassemblement de ses partisans à la permanence nationale du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition).

Ancien président de la République (2000-2012), Me Wade a passé deux heures entre l’Aéroport international Léopold Sédar Senghor et le siège de sa formation politique, après 22 mois d'absence du Sénégal.

Le secrétaire général national du PDS a relevé ce comportement pacifique des forces de l'ordre, après avoir improvisé, lui et ses milliers de partisans, une "Marche bleue", la formule de ses caravanes électorales, avant de tenir un rassemblement tard dans la soirée.

Toutefois, gendarmes et policiers se sont gardés de céder à la pression ou à l'énervement, maîtrisant la foule, sans bavure ni débordement, de Yoff à Sacré-Cœur, sur la Voie de dégagement nord (VDN). Le meeting s'est dispersé sans heurt.

Sur le chemin du retour, comme pour souscrire aux propos de leur leader, les militants et sympathisants libéraux ont gratifié les gendarmes de salves d’applaudissements qui en disent long sur leur degré de satisfaction.

"L'Etat, à commencer par le président (Macky Sall), a gardé toute sa sérénité. Aucune violence policière ni entrave à la libre circulation du cortège du président Wade n'a été notée et lui-même l'a relevé dans son discours", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye.

Cité dans Le Populaire, M. Ndiaye a ajouté: "Et on n'est pas sûr que si c'est Wade qui était au pouvoir, les choses se passeraient comme elles l'ont été aujourd'hui parce que nous connaissons la violence de son régime".

"Dans aucun pays démocratique, on n'accepte des processions populaires à pareille heure de la nuit, une heure du matin. C'est inacceptable et c'est anormal ce qu'il a fait", a-t-il estimé.

Le ministre sénégalais a révélé la gêne des chancelleries occidentales et africaines à Dakar, à propos de la tenue de la "Marche bleue" des dirigeants du régime précédent.

L'"opposant historique" sénégalais a promis de tenir, prochainement, une "démonstration de force, en plein jour", pour amener le gouvernement en place à "arrêter l'entreprise de destruction nationale" à la tête du Sénégal.

"S'il plaît à Dieu, je ferai un meeting, en jour, pour leur montrer la voie. Nous allons nous attaquer à leur entreprise de destruction en cours au Sénégal", a-t-il annoncé à ses partisans qu'il a lui-même estimés à "des millions de gens sortis tard le soir".