Les cambriolages en vogue à Dakar suscitent angoisse et inquiétude chez les victimes, dont les biens ont été emportés. Certains d'entre eux ont la peur au ventre.
Depuis quelques jours, des cas de cambriolage sont souvent relatés dans la presse. Des édifices publics ou appartenant à des personnes célèbres, ou encore à des citoyens anonymes, sont cambriolés à Dakar.
Dans le centre-ville de Dakar, une dame tient un commerce de vêtements prêts-à-porter. Ses mains crispées sur le comptoir, son regard semble se perdre sur des boubous empilés sur des étagères. A la question de savoir ce qu'elle pense des nombreux cambriolages, elle s'empresse de se présenter en victime.
"Cela commence vraiment à devenir monnaie courante. Depuis quelques jours, les cambriolages font la une des journaux. Donc, ça ne laisse personne indifférent. Moi aussi, j’ai été victime d'un cambriolage chez moi. On m’a pris plusieurs biens", confie, sous le couvert de l’anonymat, cette dame âgée d'une quarantaine d'années.
Sur la Place de l’indépendance, Yoro se range à côté de la chaussée. Sa chemise délavée et son pantalon jean troué par endroits font penser qu’il est au boulot. Devant le passage pour piétons, il guette le ralentissement des véhicules, pour traverser la chaussée.
"Est-ce que si je vous dis que j’ai été victime d’agression la semaine passée, voua allez me croire ?" s’est il interrogé, avant de mettre la main à la poche, pour brandir les preuves de l’agression dont il a été l’objet. "Je viens juste du commissariat de police, pas pour déposer plainte, mais pour me procurer un certificat de perte. On m’a pris tous mes papiers", dit-il, brandissant ce qui tient maintenant lieu de pièces d'identité pour lui.
"Mon problème est que je dois recevoir de l’argent à la banque, mais je n’ai pas de pièce d’identité. Je n’ai plus de document officiel sur moi. Je vais leur montrer mon certificat de perte pour voir s’ils vont l'accepter ou pas", dit Yoro, la voix couverte par un concert de klaxons et de grincements de pneus.
Il revient sans cesse sur le film de l’agression, comme pour donner la preuve de sa mésaventure. "Je n’en reviens toujours pas. Ils (les agresseurs) étaient cinq ou six, qui se sont rués vers moi, alors que je quittais mon domicile vers six heures (le matin). Ils étaient armés de coupe-coupe et de couteaux, mais ils ne m’ont pas blessé. Ils ont juste pris mon téléphone portable, mon portefeuille et tout ce qu'il y avait sur moi", raconte-t-il.
Les bijoutiers ne sont pas épargnés des agressions et cambriolages à la pelle. Ces vendeurs de métaux précieux déclarent même être parmi les cibles de choix des malfrats. "Parler de cambriolage, c’est parler d’une angoisse qui m’habite quotidiennement. Nous sommes les plus exposés", s'inquiète Abdou Guissé. Il est victime d'un vol qu'il n'arrive pas encore à s'expliquer.
"C’était il y a juste un an. On m’avait dévalisé des lingots d’or d’une valeur qui dépasse la centaine de millions. On n'a pas retrouvé les voleurs. Je ne m'en remets pas encore", s'alarme M. Guissé.
En même temps qu'il tape sur une machine à calculer, il témoigne de sa hantise, de celle des autres vendeurs de métaux précieux aussi. "Les bijoutiers sont en danger permanent. Nous ne sommes pas en sécurité. Nous n’avons même pas les moyens de faire face aux voleurs. Ils arrivent souvent en voiture 4x4, avec toutes sortes d’armes. C’est vite fait, parce que l’or n’est pas difficile à transporter", explique Abdou Guissé, entouré de quelques jeunes bijoutiers.
Abdou, un autre bijoutier, tient boutique dans le centre-ville de Dakar. Il partage l’inquiétude de ses confrères : "Tous les bijoutiers vous diront la même chose. Nous sommes en danger. Même dans nos maisons, nous cachons aux voisins que nous sommes bijoutiers. C’est un métier risqué."
Il relève un paradoxe : "Nous sommes à quelques pas du ministère de l’Intérieur. C’est très paradoxal."
14 Commentaires
Momla
En Avril, 2013 (21:44 PM)Le pays souffre encore des yo yo de ce bout d'homme qui a avoué devant tout le monde detenir sa "fortune" des fonds politiques (taxes et impots des sénégalais)
Ce rabougri qui se positionne aujourd hui en donneur de leçon alors qu il a négocié avec le diable wade du fond de sa cellule (protocole de reubeuss) au détriment du peuple
Non comme disait l'autre "souffrir passe mais avoir souffert ne passe jamais" alors ce ne sont pas des larmes de chiens d'un couss même ponctuées de sourates dont il ne maitrise ni la profondeur spirituelle ni la dimension exotérique, qui changeront la perception
@peinedemort
En Avril, 2013 (22:13 PM)Ado
En Avril, 2013 (22:38 PM)Insecuriteautop
En Avril, 2013 (22:42 PM)les cambrioleurs sement la panique a dakar...
rien que dans mon quartier il ya une centaine de victimes de vol de bijoux..
des voleurs armes ,cagoules qui font leurs casses a bord de vehicules 4 x 4...
ILs sont bien informes de vos faits et gestes et l etendu de vos biens...
c est une veritable mafia!!!
Monsieur le ministre de l interieur il faut reagir a cette catastrophe nationale!
Jamais le senegal n a connu une telle insecurite !
Agent De Securite
En Avril, 2013 (22:56 PM)C Vré
En Avril, 2013 (22:57 PM)Elle
En Avril, 2013 (23:23 PM)Dembel22
En Avril, 2013 (02:34 AM)Demba Dreamer(D.D)
Tialki
En Avril, 2013 (08:37 AM)CE QUI EST DIT EST DIT !
ILS NE FONT QUE DU TRAFIC....
Alpha Dia
En Avril, 2013 (08:39 AM)Prenez Un Flingue
En Avril, 2013 (10:15 AM)Samaba
En Avril, 2013 (11:05 AM)Kouassi
En Avril, 2013 (13:07 PM)Tu as tout à fait raison , les sénégalais en général sont trop graves et ils se prennent pour ce qu'il ne sont pas .
Ce sont des vrais hypocrites .
Leur Teranga à la con c'est pour escroquer l'étranger et développer leur tourisme sexuel .
Ceux qui sortent du lot , ce sont souvent ceux qui sortent très souvent de leur pays pour découvrir l'hospitalité des autres.
Alpha Sy
En Avril, 2013 (14:50 PM)Participer à la Discussion