Conséquence de son entrée en Bourse au mois de mai, Facebook a dévoilé ses résultats trimestriels et s’est tout particulièrement attardé, à cette occasion, sur la question des faux comptes.
Des 955 millions de membres revendiqués au 30 juin 2012 (+29% sur un an), quelque 8,7% seraient en fait des usagers fantômes, hors-la-loi en regard des conditions générales d’utilisation de la plate-forme.
De ces 83 millions de comptes incriminés, près de 46 millions seraient des doublons. En l’occurrence, des profils créés et délaissés pour quelque raison, souvent dans l’optique d’éviter d’avoir à purger une liste d’amis trop conséquente. Une sorte de remise à zéro.
Dans un autre registre, près de 23 millions d’utilisateurs sont généralement des êtres non humains, quoique les personnalités décédées n’y font pas exception.
Néanmoins, il s’agit essentiellement d’animaux, d’entités telles que des sociétés, voire de concepts allant jusqu’aux allégories. La logique voudrait que ces éléments se voient réserver des Pages et non des comptes à part entière.
Dans les documents officiels remis à la SEC (Securities & Exchange Commission – le régulateur du marché américain), Facebook considère que les 14 millions de membres non inclus dans les catégories sus-évoquées constituent les fruits de desseins malveillants : envoi de spams, usurpation d’identité, etc.
L’analyse menée en interne sur la base de l’activité des utilisateurs a dénoté une croissance plus marquée du phénomène dans les pays émergents.
Il se murmure toutefois que Facebook lui-même userait de l’artifice pour attirer de nouveaux membres. Un jeune Autrichien en a fait l’expérience en octobre dernier.
L’étudiant en droit avait attaqué en justice le réseau social, qu’il accusait de créer de faux profils à partir d’informations compilées çà et là au sujet d’internautes lambda non inscrits sur le service.
0 Commentaires
Participer à la Discussion