C’est le Graal de l’énergie infinie: la fusion nucléaire, une réaction propre et sûre qui nous offrirait la puissance des étoiles. Une réaction que l’on tente de maîtriser depuis les années 1960, et qui semble à portée de main. Mais qui mettra, le premier, la main dessus?
Les craintes d’une pénurie énergétique ont remis le nucléaire au centre des débats. C’est une source d’énergie propre, qui n’émet pas de CO2, mais la crainte d’un accident et le traitement des déchets radioactifs posent toujours question. Mais ces problèmes sont ceux d’une réaction de fission, classique, dans laquelle on “casse” des noyaux atomiques pour obtenir de l’énergie. Les scientifiques travaillent depuis longtemps déjà sur une autre réaction, un véritable Graal énergétique: la fusion nucléaire.
La source d’énergie de notre Soleil
Dans une réaction de fusion, deux noyaux atomiques s’assemblent pour former un noyau plus lourd. Cela dégage une quantité phénoménale d’énergie, et ça n’a rien d’impossible: c’est ce que fait constamment notre Soleil, depuis quelques milliards d’années. Tout l’enjeu est de contrôler ce genre de réaction, ce qui pour l’instant coûte plus d’énergie que ça n’en rapporte. Mais la recherche progresse très rapidement ces dernières années. Avec une autre question à la clef: qui va trouver le Graal?
Dans une réaction de fusion, deux noyaux atomiques s’assemblent pour former un noyau plus lourd. Cela dégage une quantité phénoménale d’énergie, et ça n’a rien d’impossible: c’est ce que fait constamment notre Soleil, depuis quelques milliards d’années. Tout l’enjeu est de contrôler ce genre de réaction, ce qui pour l’instant coûte plus d’énergie que ça n’en rapporte. Mais la recherche progresse très rapidement ces dernières années. Avec une autre question à la clef: qui va trouver le Graal?
Or, selon The Wall Street Journal, il est de plus en plus probable que ce soit la Chine. Selon Jean Paul Allain, le responsable du bureau des sciences de la fusion nucléaire au sein du ministère de l’Énergie américain, Pékin investit massivement. 1,5 milliard de dollars par an, soit le double de l’enveloppe américaine. Celle-ci a d’ailleurs plutôt tendance à diminuer, ces dernières années. Elle a remonté de 4% en 2024, pour atteindre les 790 millions de dollars, mais dans les faits, l’inflation freine ce coup d’accélérateur tardif.
L’avance américaine se creuse
Les USA avaient certes pris de l’avance, mais les chercheurs américains constatent que celle-ci se creuse. Et, plus frustrant encore, que Pékin utilise une feuille de route publiée dès 2020 par des chercheurs et des scientifiques américains pour parvenir à une fusion à grande échelle dans les dix ans à venir. “Ils construisent notre propre plan à long terme, c’est très frustrant”, admet le responsable du ministère de l’Énergie.
Les USA avaient certes pris de l’avance, mais les chercheurs américains constatent que celle-ci se creuse. Et, plus frustrant encore, que Pékin utilise une feuille de route publiée dès 2020 par des chercheurs et des scientifiques américains pour parvenir à une fusion à grande échelle dans les dix ans à venir. “Ils construisent notre propre plan à long terme, c’est très frustrant”, admet le responsable du ministère de l’Énergie.
La Chine fait de gros efforts pour mener sa transition énergétique et abandonner les énergies fossiles. Elle s’est fixée le cap de la neutralité carbone pour 2060, et mise à fond sur le nucléaire classique. Mais si elle développe une fusion rentable commercialement, elle s’offrirait une position dominante de plus sur les nouvelles technologies et les infrastructures énergétiques. Ce qui inquiète grandement les Américains et leurs partenaires européens.
La fusion, un Graal à portée de main?
En decembre 2022, le National Ignition Facility (NIF), basé en Californie, annonçait avoir obtenu une réaction positive en énergie. Une expérience de fusion avait, de manière inattendue, produit environ 1,5 fois l’énergie qui avait dû y être injectée pour la démarrer. Depuis, d’autres tests ont confirmé ces résultats. Cela revient à apercevoir le Graal.
Depuis, le secteur a le vent en poupe et l’intérêt des financiers, et pas que parmi les grandes puissances. Début juillet, près de 50 PDG et scientifiques de startups privées se sont réunis autour d’ITER, le grand réacteur thermonucléaire expérimental de Saint-Paul-lès-Durance, en France. Un grand brainstorming international destiné à tracer le meilleur chemin vers la fusion commerciale, en combinant les expériences et les technologies.
La plupart de ces acteurs s’estiment capables d’atteindre une fusion commerciale d’ici 2030. Ensemble, ils représentent 50 sociétés réparties dans 12 pays, et capables de réunir 5,6 milliards de dollars. Soit plus que les budgets chinois et américains réunis.
Les physiciens du monde entier travaillent toutefois sur la fusion depuis les années 1960, et nous ont régulièrement promis l’énergie infinie dans les 10 ans à venir. On peut espérer que les années 2030 permettront au moins de déterminer si on a une chance de l’obtenir ou non. Car c’est la première fois dans l’histoire qu’autant d’équipes travaillent en même temps, collaborent, et surtout semblent bel et bien progresser.
En decembre 2022, le National Ignition Facility (NIF), basé en Californie, annonçait avoir obtenu une réaction positive en énergie. Une expérience de fusion avait, de manière inattendue, produit environ 1,5 fois l’énergie qui avait dû y être injectée pour la démarrer. Depuis, d’autres tests ont confirmé ces résultats. Cela revient à apercevoir le Graal.
Depuis, le secteur a le vent en poupe et l’intérêt des financiers, et pas que parmi les grandes puissances. Début juillet, près de 50 PDG et scientifiques de startups privées se sont réunis autour d’ITER, le grand réacteur thermonucléaire expérimental de Saint-Paul-lès-Durance, en France. Un grand brainstorming international destiné à tracer le meilleur chemin vers la fusion commerciale, en combinant les expériences et les technologies.
La plupart de ces acteurs s’estiment capables d’atteindre une fusion commerciale d’ici 2030. Ensemble, ils représentent 50 sociétés réparties dans 12 pays, et capables de réunir 5,6 milliards de dollars. Soit plus que les budgets chinois et américains réunis.
Les physiciens du monde entier travaillent toutefois sur la fusion depuis les années 1960, et nous ont régulièrement promis l’énergie infinie dans les 10 ans à venir. On peut espérer que les années 2030 permettront au moins de déterminer si on a une chance de l’obtenir ou non. Car c’est la première fois dans l’histoire qu’autant d’équipes travaillent en même temps, collaborent, et surtout semblent bel et bien progresser.
0 Commentaires
Participer à la Discussion