
L’Agence national de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) traverse une crise financière sans précédent. Une crise qui à terme, si rien n'est fait d'urgence, pourrait décrédibiliser le Sénégal sur l’échiquier mondial de l’aviation civile, a relevé ce mercredi, le Syndicat des travailleurs de l’aéronautique civil (Sytac). Devant Mme Maïmouna Ndoye Seck, ministre du Tourisme et des Transports aériens, qui effectuait une visite de prise de contact avec les structures dépendant de son département, Kéba Dème a fait le plaidoyer pour, entre autres, l’Anacim.
Il a ainsi interpellé le ministre pour une « prise en charge urgente de la situation eu égard à la sensibilité et au danger concernant la sécurité et la sûreté qui guettent les usagers et acteurs de ce secteur hyper névralgique».
Ayant porté la parole de Dandy Ndiaye, le secrétaire général du Sytac, M. Dème a aussi déploré la situation peu reluisante de l’Anacim qui, selon lui, «est sous la dépendance financière de l’Agence des aéroports du Sénégal (Ads), alors qu’elle devrait être dotée des compétences nécessaires en nombre et qualité et disposer d’un code de rémunération attractif capables de retenir le personnel. Cela a fait qu’actuellement, l’Autorité de l’aviation civile et de la météorologie peine à accomplir ses missions régaliennes à savoir la supervision, la régulation, le contrôle de la sécurité et de la sureté de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor, en sus des aérodromes régionaux», indique-t-il.
Pis, outre ces difficultés énumérées, poursuit le syndicaliste, «cette situation plombe le fonctionnement de l’Anacim et entraine de fait les problèmes liés à l’état de délabrement avancé des stations météorologiques desservant l’aéronautique, la précarité des salaires, une absence de plan de formation pour la mise à niveau des inspecteurs (aviation-météo) devant contrôler la sécurité et la sûreté, en particulier, et du personnel en général.
Autant de choses qui ont poussé M. Déme à préciser que «les effets d’une telle situation sur les plans économique et social, ainsi que sur la souveraineté de notre pays sont considérables et peuvent amener l’Oaci (Organisation de l'aviation civile internationale) à fermer nos aéroports, voire à placer le Sénégal sur sa liste noire».
Youssoupha MINE
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