
Sénégal Airlines (Sal) bat de l'aile. Depuis le 18 juin 2015, la compagnie aérienne n’a plus d’avion parce que n’étant plus financièrement dans la possibilité d’en affréter un à l’extérieur du pays. Par conséquent, l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) ne peut leur octroyer un Permis d’exploitation Aérienne (Pea). C’est ce qui fait qu’opérant actuellement sous son seul agrément de transport, un accord a été signé avec Transair, une société locale, pour que les vols de Sal puissent continuer à être effectués avec les avions de ladite compagnie. Un accord qui est, selon des acteurs de l’aviation, en cours jusqu’à présent.
La situation financière de Sal a, de l’avis de ces acteurs, fait que «depuis des mois une bonne centaine de personnes a été mise en chômage technique. Aujourd’hui, "on parle de Turkish Airlines qui va reprendre la compagnie Sénégal Airlines». Pis, «le même scénario qu’avec Royal air Maroc (Ram) se dessine à l’horizon», s’alarment-t-ils, en relevant que «le Président Macky Sall a rencontré le Directeur général de cette compagnie lors de son voyage en Turquie». Et prétendent qu'une sollicitation a été faite «à Turkish airlines d’éponger la dette de Sénégal Airlines évaluée à 60 milliards de FCFA. Et qu’en contrepartie, la compagnie Turque recevrait la majorité des parts de Sénégal Airlines". Un montant non encore défini, souligne des acteurs qui ont préféré garder l’anonymat. Lesquels renseignent que «le reste serait partagé entre l’Etat du Sénégal et les privés sénégalais actionnaires actuels de la compagnie. En contrepartie de tout cela Turkish mettrait des avions à la disposition de Sénégal Airlines pour effectuer des vols, avec la grande perspective de faire diminuer des rotations hebdomadaires de certaines compagnies étrangères (tel que Royal Air Maroc, Corsair, etc…) et de mettre en place un Direction Turque».
Avec ce scénario, regrettent les sources, «une fois de plus, les revenus de cette nouvelle structure à mettre en place, seront très certainement exportés à l’équivalent des participations de Turkish vers l’étranger, alors que le Sénégal dispose d’hommes d’affaires capables, financièrement, de gérer cette situation. Et permettre ainsi de garder les revenus dans le pays et de faire gérer la compagnie par des Sénégalais.
Aujourd’hui, très préoccupés, ils s’interrogent sur la pertinence d’un tel choix : «Pourquoi chercher ailleurs ce que l’on a sous la main ? Et pourquoi pas la promotion de la compétence locale comme les compagnies privées de droit sénégalais qui a pourtant prouvé leur savoir-faire pour reprendre les activités de la compagnie nationale défunte ?
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