Changement institutionnel: A Thiès, les cheminots de Transrail n'apprécient pas leur mise à l’écart du processus de relance du chemin de fer
«Qui va être dans la société d’exploitation, qu’est-ce qu’on va faire des autres ? Il y a des questionnements essentiels en tant que partenaires sociaux. Il faut mutualiser nos forces car nous ne savons pas ce qui nous attend. Et fustiger notre mise à l’écart par le gouvernement», a soutenu un travailleur de Transrail au cours d’une réunion tenue hier dans leurs locaux à Thiès. Laquelle fait suite à la rencontre de Bamako, le 16 décembre 2014, entre Mansour Elimane Kane et Mamadou Hachim Koumaré, respectivement ministres des Infrastructures et des Transports terrestres du Sénégal et du Mali, et l’actionnaire de Transrail, le groupe Advens représenté par son président, Abbas Jaber.
Le cadre institutionnel mis en place le 12 mai 2014 envisage la création, par le Sénégal et le Mali de sociétés de patrimoine, d’une société d’exploitation et d’une autorité de régulation. Pour dire que les décisions prises autour de la relance du chemin de fer se font à l’insu des travailleurs de l’entreprise, des cheminots qui ont fustigé leur mise à l’écart du processus. «L’expertise n’est pas ailleurs, elle est ici. On ne pourra pas faire le chemin de fer sans les cheminots.
Aussi longtemps que nous serons mis à l’écart, il ne pourra pas y avoir de projet fiable par rapport au développement du chemin de fer» a rappelé face à la presse le conseiller spécial et responsable des Relations extérieures et institutionnelles au Sénégal, Cheikh Ahmed Tidiane Sow. Qui souligne qu’«Aucun pays du monde ne peut se développer sans le chemin de fer.
Dans tous les pays du monde, la création du secteur minier avait été adossée à la naissance du chemin de fer».
Revoir un extrait de sa conférence de presse
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