(Keur Momar Sarr, envoyés spéciaux)
La troisième usine de traitement et de pompage d'eau potable de Keur Momar Sarr (KMS3) est aujourd'hui en phase de réception. Ses différents chantiers ont connu un avancement significatif. C'est du moins l'appréciation faite par des ingénieurs et techniciens hydrologues de la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones) qui sont à pied d’œuvre pour boucler les travaux avant la fin de cette année.
Les 4/5 du chemin à parcourir sont déjà réalisés
Trouvés sur place lors d'une visite d'évaluation d'étape que le Directeur général de la Sones, Charles Fall, a effectuée ce vendredi 28 août 2020, pour constater l’état d’avancement des chantiers, ces ingénieurs et techniciens hydrologue ont tous exprimé leur satisfaction par rapport à au niveau d’exécution des travaux.
Babou Ngom est le chargé de projet à l’Unité de gestion de KMS3. Il travaille sur trois composantes du projet qui sont extrêmement importants, à savoir : la station de traitement et de pompage de l’eau, la ligne Haute tension (Ht) de 9O KW qui doit être acheminée sur le site du projet pour alimenter l’usine en haute tension, et enfin, le surpresseur de Mékhé. Selon lui, les travaux avancent «bien» et ont atteint un niveau d’exécution «très satisfaisant».
A l’en croire, les 4/5 du chemin à parcourir sont déjà réalisés et les travaux de ces trois composantes sont à 80% de réalisation, et ceux du génie civil ont atteint un taux d’exécution estimé à 81%.
Babou Ngom ajoute que les équipements sont en cours de montage et leur niveau d’exécution est à 57%. Et aujourd’hui, les techniciens se préparent à la phase de mise en service des équipements.
500 personnes travaillent sur le site
Ici, malgré la pandémie de Covid-19, les chantiers n’ont jamais connu d’arrêt depuis le démarrage du projet en décembre 2017. Selon toujours le chargé de projet à l’Unité de gestion de KMS3, 500 personnes travaillent sur le site. Ingénieurs et techniciens hydrauliques internationaux comme nationaux, électriciens, maçons, ouvriers, bref tous ceux intervient dans la réalisation d’une usine de traitement et de pompage d’eau potable moderne sont à pied d’œuvre, jour comme nuit, pour boucler les travaux et réceptionner les ouvrages. Ce, au grand bonheur des populations. Tout le travail se fait dans les règles de l’art, à savoir : le respect strict des standards internationaux notamment, de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) en termes de normes et de qualité d’une eau potable. Car, la Sones, maître d’œuvre de ce grand projet structurant de l’État, veille au grain et supervise chaque étape. C’est pourquoi, chaque mois, elle se rend sur le site pour constater de visu et apprécier ce qui a été fait.
«Le projet a connu un avancement de 90% sur les travaux»
Le coordonnateur de l’Unité de gestion du projet KMS3, Abdoul Niang, pour sa part, après avoir rappelé que l’objectif est d’alimenter 610 000 personnes supplémentaires à travers 85 000 branchements sociaux, et les différentes composantes du projet, a renseigné qu’aujourd’hui, tous les ouvrages ont été construits. Il ne reste qu'à les connecter.
Pour ce coordonnateur technique de la Sones, à ce jour, les réservoirs de Thiès sont terminés et mis en service, les 216 kilomètres de canalisation ont été posés et essayés. Ici, il ne reste que le lavage de cette canalisation.
Abdoul Niang signale que globalement, le projet KMS3 a connu un avancement de 90% sur les travaux. Et aujourd’hui, il est question de travailler avec la Sen’eau qui doit prendre l’ouvrage avant la mise en service.
Satisfaction de l’exploitant pour la prise en compte de ses observations dans la réalisation du projet
L’exploitant ou l’opérateur chargé de la distribution de l’eau potable en milieu urbain et péri-urbain est associé de manière active dans les différents projets de la Sones. Et pour le cas de KMS3, Socé Fall Touré, directeur régional de production du Lac de Guiers de Sen’eau, chargé de la gestion des usines des eaux du Lac de Guiers, de Ngnith, l’usine de Keur Momar Sarr et le surpresseur de Mékhé, a noté que depuis le départ, le distributeur a fait part de ses observations. Lesquelles, selon lui, sont «basées sur un retour d'expérience d'exploitation d'usines de plusieurs années».
Précisant que «toutes les observations de l’exploitant, peut-être, ne peuvent pas être prises en compte ou ne peuvent pas être intégrées de manière systématique par la Sones ou par l’entreprise en charge des travaux, le technicien de Sen’eau renseigne que dans tous les cas, le coordonnateur ainsi que le chef du projet KMS3 partagent avec lui le «maximum d'éléments, et tiennent compte de leurs différentes observations». Ce qui est «essentiel» pour lui.
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