Le président du Conseil européen Charles Michel n'a pas vu le ministre ougandais des Affaires étrangères, Haji Abubakhar Jeje Odongo, passer devant la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen sans lui serrer la main, jeudi au sommet de Bruxelles UE-Union africaine, a insisté ce week-end son conseiller en communication.
Mme Von der Leyen, M. Michel et le président français Emmanuel Macron accueillaient un à un leurs invités, au premier jour du sommet de Bruxelles, quand le représentant du gouvernement ougandais, le général Jeje Odongo, est rapidement passé devant Mme Von der Leyen pour aller serrer les mains des deux hommes. Ce n'est qu'après que le président français eut souligné la présence de Mme Von der Leyen que le ministre ougandais a adressé à l'Allemande un salut plus prononcé de la tête, sans toutefois lui serrer la main.
“Il a demandé à Macron ce qu’il s’est passé”
"La vidéo montre clairement que le président du Conseil parlait au président Macron pendant que l'invité passait devant la présidente Von der Leyen", a souligné son conseiller sur Twitter. "La vidéo montre aussi que le président du Conseil se retourne ensuite vers le président Macron pour lui demander ce qu'il s'était passé. Et le président Macron lui a répondu: 'oui, il ne lui a pas serré la main'", a détaillé ce conseiller, interrogé dimanche sur RTL-TVi. "Le président Charles Michel n'a tout simplement pas vu que le ministre était passé ainsi devant Mme Von der Leyen".
D'aucuns ont toutefois vu de la passivité dans le chef de M. Michel, dans ce qui leur rappelle l'incident protocolaire du "sofagate": recevant Mme Von der Leyen et M. Michel l'an dernier à Ankara, le président turc Recep Tayyip Erdogan s'était assis dans un fauteuil à côté de M. Michel, tandis que la présidente de l'exécutif européen avait été reléguée sur un divan en retrait. Mme Von der Leyen avait alors protesté en toussotant, et l'incident avait provoqué un débat sur la répartition des rôles à l'international entre les deux présidents. L'Allemande n'a en revanche pas réagi à l'incident provoqué jeudi par le ministre ougandais.
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